L'affaire du lâche assassinat du savant tunisien et sympathisant actif de la cause palestinienne, Mohamed Zouari, stagne et l'instruction n'avance pas, a déclaré l'avocat Abderraouf Ayadi, membre du comité de défense représentant les intérêts de la famille du disparu, lors d'un point de presse tenu, hier, à la maison de l'avocat, à Tunis, un an jour pour jour après ce crime. Se référant à des sources judiciaires, il a déploré le peu de coopération de la part d'Interpol avec la justice tunisienne dans ce domaine. Plusieurs parties tunisiennes et arabes dont le mouvement de la résistance islamique palestinien Hamas ont accusé les services de renseignements israéliens, dits le Mossad, d'être derrière ce meurtre. Lors d'une conférence de presse donnée dernièrement, les responsables de Hamas ont dit détenir des preuves matérielles sur la culpabilité directe des services de renseignements israéliens, ajoutant que ces services avaient bénéficié de l'aide de complices. Aussi, l'avocate Hanane Khémiri, autre membre du comité de défense, a indiqué que s'il n'y a plus aucun doute sur l'auteur de l'assassinat de Mohamed Zouari, savoir le Mossad israélien, tristement célèbre dans ce genre de forfaits, l'enquête et l'action judiciaires devront s'attacher à faire toute la lumière sur l'affaire en vue de découvrir la vérité et l'identité des complices qui l'avaient aidé à commettre ce crime. Ingénieur en aéronautique, Mohamed Zouari avait été assassiné jeudi 15 décembre 2016, à Sfax, sa ville natale, dans des circonstances non encore totalement élucidées quoique l'implication d'Israél dans ce meurtre ne fasse plus de doute, comme l'avaient tacitement avoué, à l'époque, des ministres israéliens, et ce pour son militantisme actif en faveur de la cause palestinienne. Le gouvernement tunisien avait déclaré, de son côté, qu'il poursuivra, en justice, toute personne impliquée dans cet assassinat à l'intérieur comme à l'étranger.