Malgré les nombreux accords et conventions conclus entre le syndicat et l'administration, la tension reste vive dans le secteur de l'éducation et de l'enseignement. Hier, à la place Mohamed Ali, devant la maison de l'UGTT à Tunis, deux rassemblements de protestation ont été organisés simultanément l'un par les instituteurs suppléants hors convention et l'autre par les professeurs du secondaire recruté en 2015. Selon les coordinateurs du mouvement des instituteurs suppléants, Sahbi Ben Rézigue et Hana Malki, les instituteurs, au nombre de près de 10 000, demandent d'être ajoutés à la convention signée avec le ministère de l'Education et stipulant le recrutement à titre définitif de 6 000 instituteurs suppléants durant la période 2017/2018/2019, à raison de 2 000 instituteurs suppléants chaque année. Nos interlocuteurs nous ont indiqué que les instituteurs suppléants hors convention qui exercent quand même, craignent que l'administration se passe de leurs services en 2019 avec la sortie de la première promotion des instituteurs formés dans le cadre de la filière universitaire des sciences de l'éducation, spécialement créée à cet effet et recrutés directement sans passer par la voie des concours externes. Ils ont souligné qu'il existe plus de 16 000 postes vacants dans le corps des instituteurs. Les professeurs du secondaire recrutés en août 2015 demandent d'être alignés aux autres professeurs de l'enseignement secondaire, en ce qui concerne la bonification d'avancement de deux grades accordée alors aux enseignants du secondaire à titre d'amélioration de leur situation matérielle. Ces professeurs recrutés en août 2015 n'ont pas bénéficié de cette bonification.