La troupe marocaine« Aywa » a enflammé Tozeur donnant un spectacle hors pair à ciel ouvert à des Festivaliers avides de découverte, dans le cadre du Festival international des oasis. Accompagnés d'une troupe musicale dont le professionnalisme n'est plus à démontrer, les chanteurs marocains se sont illustrés brillamment, sous les ovations ininterrompues d'un grand public. Avec de chef de file Adil Smaali au chant mais aussi au guembri et aux percussions, les cinq membres du groupe, Unis par le rythme gnawa, Damien Fadat (flûte traversière et chœur), Damien Hilaire (batterie), Théophile Vialy (guitare électrique, chant), et Guihem Chapeau Centurion (basse, tablas,) nous ont livré , des sonorités multiples fruits de leur rencontre il y a sept ans. Fusionnant les musiques du Maghreb et du monde (raï, gnawa, hindoustani, balkanique...) avec les musiques actuelles et amplifiées (rock, dub, reggae, jazz, salsa...), Grâce à leur professionnalisme, leur présence en force sur la scène et surtout, leur capacité avérée à créer la symbiose et la communion avec le public, et à surfer entre les styles musicaux, avec aisance et fluidité inédites, « Aywa » a su emporter le public dans un long périple, en interprétant une série de chansons tirées du répertoire musical marocain. C'est donc dans une ambiance festive et conviviale que cette bande a été chaleureusement accueillie et vivement applaudie par l'assistance, venue constater de visu et vivre ‘cette diversité'' et cette richesse' incontestables d'un Maroc ouvert sur l'extérieur mais, tout en étant résolument engagé à préserver ses traditions séculaires et son authenticité. Ils ont envoyé à l'assistance un message de paix, d'amour, de vivre-ensemble, de tolérance et de partage à travers une identité musicale singulière qui invite au voyage en Méditerranée, en Afrique et sur la route du peuple gitan de l'Inde à l'Andalousie. Entre performance théâtrale et concert, le groupe a mêlé musique et textes dont la puissance expressive balaye les réflexions sur la société, la liberté, les destins brisés, l'eau, le développement...autant de thèmes brûlants qui demeurent aussi à l'épreuve. Un seul mot d'ordre : des rythmes endiablés à volonté, jusqu'à l'excès. Entourée d'une marée humaine reconnaissante, « Aywa » se déchaîne et fascine. Elle entraîne son public dans une spirale musicale lorsqu'elle interprété ses derniers succès avec la foule. On reprend en chœur. On tape des mains. C'est dire que l'ambiance n'envie rien aux meilleures scènes mondiales.! La scène s'échauffe de nouveau avec d'autres succès. Un vrai régal pour tous ses fans qui n'ont pas voulu quitter la scène après deux heures d'éclatement et de sensations fortes.