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« Nous voulons chasser les postes de police de l'esprit des créateurs »
Publié dans Le Temps le 12 - 01 - 2018

La 10è session du Festival du Théâtre Arabe a débuté par la conférence de presse du dramaturge syrien Farhan Bolbol sur la Journée Arabe du Théâtre qui a été marquée par une grande présence théâtrale et médiatique.
« Nous voulons chasser les postes de police de l'esprit des créateurs ». C'est en ces termes que l'homme du théâtre syrien a commencé son discours. « J'ai toujours tremblé avant d'écrire, a-t-il ajouté, mais j'ai enfin foncé sans penser aux risques à courir ; pendant quarante ans, j'ai été menacé de transfert et de révocation à chaque spectacle théâtral que je produisais... » Farhan Bolbol a également déclaré que tous les pays arabes souffrent de répression et que toute l'activité théâtrale dans le monde arabe est un accouchement difficile, mais que dans l'avenir un théâtre arabe différent aura lieu. D'un pays à l'autre, les dramaturges arabes rencontrent des problèmes et leurs expériences théâtrales se développent bon gré mal gré quoique la façon d'exposer et de traiter les problèmes vécus dans leurs propres pays ne soit pas toujours bien accueillie par les autorités.
A propos de la Journée du théâtre arabe, Farhan Bolbol a encore déclaré : « Les Arabes connaissent le théâtre depuis un peu plus d'un siècle et demi, et durant toute cette période ils ont maîtrisé le 4è art quant à l'écriture, la direction et le jeu des pièces. Cependant, depuis la fin du 20è siècle, ce théâtre commençait à devenir confus, indécis, pataugeant dans des problèmes divers, qu'il ne sait pas maîtriser, ce qui le rend incapable d'accomplir sa tâche sociale, artistique et esthétique et ce qui l'empêche d'ailleurs de captiver un public large, n'ayant comme auditoire qu'une élite culturelle ou semi-culturelle. »Dans le même ordre d'idée, Farhan Bolbol a fait remarquer que: « Le malaise du théâtre arabe d'aujourd'hui est une conséquence inévitable de la situation perturbée dans certains pays du monde arabe, quoique dans d'autres on aspire au changement social et à un avenir meilleur... »
Farhan Bolbol a souhaité par ailleurs aux peuples arabes de se tenir aux côtés du peuple syrien dans son épreuve contre les terroristes, ce peuple qui s'est toujours mis à leurs côtés dans les moments difficiles, si ce n'est par reconnaissance, dit-il, ce serait pour la fraternité, les liens du sang, du langage et du destin qu'ils ont en commun. Et l'artiste d'ajouter que la confusion et l'imprécision dans la vision de l'avenir blessent tous les dramaturges arabes, ce qui va augmenter la douleur et pousser au désespoir et à la frustration ... Cela signifie, selon lui, que le théâtre arabe n'est pas en bonne santé ... Et l'artiste de conclure : « Nous voulons que le théâtre arabe soit libre, nous voulons que les créateurs chassent de leur esprit l'idée d'être poursuivis par la police, nous voulons que les restrictions imposées à leur égard soient détruites. Aussi faut-il se débarrasser de la peur qui paralyse leurs pensées et leurs créations dramatiques !
Il est à rappeler que l'artiste Farhan Bolbol est né à Homs, en Syrie. Il a commencé à faire du théâtre dans les clubs d'art de la ville de Homs depuis 1968. Avec son équipe théâtrale, il a accompli des prouesses dramatiques depuis déjà quarante ans : ses spectacles ont été présentés dans plusieurs villes syriennes et parfois la même pièce était cent fois représentée. Il a participé à des jurys lors de différents festivals de théâtre syriens ou arabes. Il a écrit un grand nombre d'articles et d'études critiques dans les journaux et magazines artistiques et a publié treize livres dans le domaine du théâtre. Il est l'auteur et le metteur en scène de trente-trois pièces théâtrales dont six pour enfants. Il est le lauréat de nombreux prix, le plus récent est en 2014 décerné par l'Organisation du Théâtre Arabe lors de la sixième session du Festival du théâtre arabe, organisée à Sharjah.


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