Avec 19%, Nidaa Tounes arrive en tête des intentions de vote pour les municipales devant Ennahdha (8%) et Al-Jabha (7%) 55% des sondés se déclarent satisfaits de la guerre contre la corruption lancée par le Chef du gouvernement 62% des personnes interrogées pensent que la prospérité économique est plus importante que la démocratie 75% des hommes et 52% des femmes s'opposent fermement à l'initiative de Béji Caïd Essebsi relative à l'égalité dans l'héritage La crise économique et financière est devenue, pour la première fois depuis la révolution, la première source d'inquiétudes des Tunisiens devant le chômage, selon un sondage publié hier par l'International Republican Institue, une organisation politique américaine informellement liée au Parti républicain. 42% des personnes sondées déclarent que la crise économique et financière arrive en tête de leurs inquiétudes contre 30% en avril 2017, 17% en mai 2016 et en juin 2015, selon ce sondage réalisé entre le 23 novembre et le 3 décembre via des entretiens directs auprès d'un échantillon de 1202 personnes représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus. Le chômage arrive au deuxième rang des sources d'inquiétude, avec un taux de 22%, devant le terrorisme (10%), la corruption (9%), les conflits et tensions politiques internes (4%), la violence, la délinquance et le vandalisme (2%), la sécurité (2%), les conflits internationaux (1%) et les élections locales (1%). Dans ce même chapitre, 89% des sondés estiment que la situation économique est mauvaise ou quelque peu mauvaise et 10% estiment qu'elle est bonne ou quelque peu bonne. 1% ne se prononcent pas à ce sujet. En février 2014, 68% pensaient que la situation économique était mauvaise ou quelque peu mauvaise et 30 % estiment qu'elle était bonne ou quelque peu bonne. Autre volet très révélateur du désenchantement des Tunisiens : 83% des sondés pensent que le pays va dans la mauvaise direction contre 72% en décembre 2016, 48% en février 2014 et 30% seulement en janvier 2012. 13% estiment que le pays va donne la bonne direction en décembre dernier contre 21% en décembre 2016, 47% en février 2014 et 62% en janvier 2012. La prospérité économique avant tout D'autre part, la prospérité économique est désormais plus importante que la démocratie aux yeux des Tunisiens. En effet, 62% des personnes interrogées pensent que la prospérité économique est nettement ou quelque peu plus importante que la démocratie entre le 23 novembre et le 3 décembre derniers. 31% pensent, à contrario, que la démocratie est nettement ou un peu plus importante que la prospérité économique. En ce qui concerne l'évaluation du travail de l'exécutif, 39% des sondés se sont déclarés satisfaits du travail du gouvernement et 57% non-satisfaits ou peu satisfaits. Dans ce cadre, 55% des sondés se déclarent assez satisfaits ou quelque peu (26%) de la guerre contre la corruption lancée par le Chef de gouvernement au printemps 2017. 38% se disent globalement non-satisfaits de cette campagne et 7% ne se prononcent pas à ce sujet. S'agissant des intentions de vote lors des municipales, Nidaâ Tounes arrive en tête des intentions de vote avec un taux de 19%.Ennahdha arrive en deuxième position avec 8%, devant le Front populaire/Al-Jabha(7%), le Courant Démocratique/Attayar (6%) Tayyar Al-Mahabba, Afek Tounes (3%), Machrou Tounes (3%), l'UPL (2%), Tounes Awalan (2%), Harak Tounes Al Irada (1%) et Al-Badil (1%). Pour ce qui est de l'initiative du président de la République Béji Caïd Essebsi relative à l'égalité dans l'héritage, 75% des hommes et 52% des femmes s'y opposent fermement. 3% des hommes et 5% des femmes s'opposent quelque peu à cette initiative tandis que 40% des femmes et 21% des hommes la soutiennent. Par ailleurs, 65% des femmes et 64% des hommes s'opposent fermement à l'initiative du président de la République autorisant le mariage d'une Tunisienne avec un non-musulman.7% des femmes et 8% des hommes s'y opposent quelque peu alors que 24% des femmes et 26% des hommes la soutiennent.