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De la difficulté d'être libraire en Tunisie: Des commerces culturels dans nos villes
Publié dans Le Temps le 14 - 01 - 2018

La librairie est en recul en Tunisie, Aussi bien le nombre des libraires que la qualité de leurs fonds plaident en ce sens. De nos jours, de rares libraires tirent leur épingle du jeu sur fond de désaffection pour l'imprimé et avec l'essor de la lecture en ligne. Comment comprendre cette situation et quelles pourraient être ses implications à court terme sur le commerce culturel du livre?
Les librairies en Tunisie continuent à avoir des difficultés et ces dernières ne vont pas en s'atténuant. En effet, la désaffection pour l'imprimé touche également nos libraires qui, ces derniers temps, ont vu leurs chiffres d'affaire fondre comme neige au soleil.
Le déficit des années antérieures
De moins en moins nombreux, les véritables libraires se comptent désormais sur les doigts d'une main et le phénomène concerne l'ensemble du territoire. Dans de nombreuses villes, il n'existe pas une seule librairie digne de ce nom. Dans des grandes villes comme Sousse, Sfax ou Bizerte, les libraires qui se donnent pour mission la circulation du livre disparaissent les uns après les autres. De fait, ce phénomène semble irréversible et se creuse davantage chaque année.
Dans la capitale, quelques libraires font plus que résister et, malgré la conjoncture économique difficile, continuent à importer des livres récents et offrent à leurs lecteurs des services inestimables. Ces commerces culturels dans la ville sont en effet des agitateurs d'idées et, à travers la diffusion du livre, nourrissent le débat public et cultivent l'imaginaire. Devenus rares, il n'en sont que plus précieux. Le Tunis d'aujourd'hui a perdu la majorité de ses librairies de référence à l'image de Tournier, Saliba, Bonici, Mercure ou Publicia dont les espaces se trouvaient tous au centre-ville.
Le dernier carré de résistants
Heureusement, quelques résistants continuent à entretenir la flamme. De Claire Fontaine à El Kitab en passant par le Gai Savoir, ce sont trois des dernières librairies généralistes qui continuent à diffuser le livre. En banlieue nord de Tunis, elles sont relayées par Mille feuilles ou Fahrenheit et quelques autres enseignes. Chez ces libraires, le livre est toujours disponible, notamment le livre francophone. Toutefois, les livres importés de l'Hexagone sont désormais hors de prix et les ventes se font plus rares. Un livre de poche peut ainsi coûter une vingtaine de dinars et plus ce qui est de nature à refroidir les ardeurs du public. Malheureusement, le public n'a plus le loisir de se reporter sur les bibliothèques publiques car ces dernières ne sont plus que l'ombre de ce qu'elles furent par le passé. Peu approvisionnées, vétustes, possédant des fonds plutôt anciens, ces bibliothèques n'attirent plus le public. Seule la médiathèque de l'Institut français parvient à fidéliser son public grâce à des achats constants de nouveaux livres et des animations culturelles ciblées.
Les novations de "Culturel"
En ce sens, les libraires de Tunis actionnent souvent le levier de l'animation culturelle en organisant des signatures et présentations de livres. Cette manière d'attirer le public donne des fruits mais cela ne peut suffire d'autant plus que nos librairies sont désormais confrontées à l'apparition de chaînes comme le réseau "Culturel" dont les librairies sont aujourd'hui à la pointe du commerce du livre. Par son efficacité et sa présence au sein des principaux espaces de grande surface, le réseau "Culturel" a rénové à sa manière le commerce du livre et arrive à fidéliser une clientèle de plus en plus importante. De même, la vente en ligne commence à prendre ses marques grâce entre autres à Cérès Bookshop qui est devenu une alternative pour accéder à un catalogue important.
Toutes ces novations ont un impact positif sur le livre et son commerce. Pourtant, elles mettent un peu plus en difficulté les librairies de proximité qui ne parviennent que difficilement à joindre les deux bouts. Quelle serait la solution pour un nouvel essor des librairies? Sommes-nous condamnés à les voir baisser le rideau les unes après les autres? Ces questions se posent dans toute leur acuité sur fond de recul croissant du livre au profit de la diffusion du savoir sur les réseaux virtuels. Ultime paradoxe: dans les pays de tradition livresque, le livre continue à se vendre normalement et la librairie constitue toujours un commerce culturel florissant. Que faire dès lors pour retrouver une tendance positive dans le domaine du livre et fidéliser les lecteurs autour des librairies?


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