Une montagne qui accouche d'une souris? On en serait plutôt à quelques lointaines encablures : le ciel et la terre a distance inégale. Il ne faut pas chercher à comprendre, ce n'est pas le but escompté. On s'en faisait pourtant une autre idée. Entre la poire et le fromage. Y être ou ne pas y être, là était la question. Qui se déplace allègrement avec une démarche de crabe handicapé, après la lecture du savoureux papier de Pascal Riché sur les colonnes du Nouvel- Obs, lequel nous annonce, sans rire mais c'est à se tordre, qu'être ou y avoir été ne change en rien la forme du nez de Cléopâtre. Il est toujours au beau milieu de sa figure et il n'en bougera pas. C'était donc une illusion d'optique ? Même pas. En tous les cas, elle n'aura pas fait long feu. Un vœu pieux, encore un... Truculent, savoureux, à se tenir les côtes en «désenchantant» le monde alentour, le papier de Riché n'est pas piqué des hannetons. Juste une manière de dire, en désenflant tous les propos ampoulés, qu'à Davos, le leitmotiv de chaque année reconduit, à des intervalles réguliers et en changeant juste la variation, le fameux : « Il faut tout changer pour que rien ne change... ». Un peu –beaucoup- le Prince de Lampedusa dans la galerie des glaces à effet grossissant version Suisse. Que la nature est belle et le vide sidéral! Davos? Une immense supercherie mais il n'y a pas qu'elle sur la comète nous signifie faussement laconique le confrère. Vu, de Tunisie, on apprécie aussi.