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Une journée du côté de Béja
Virée rurale
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 07 - 2015

En été, Béja et sa région connaissent une activité incessante. L'agriculture autour de laquelle tourne l'économie de ce gouvernorat trouve sa plénitude, avec les moissons et le ramassage des légumes et fruits du maraîchage. Dans les villes et les villages en ce mois de Ramadan, l'activité redouble d'intensité, dans les champs comme dans le milieu urbain. Visiter cette contrée c'est connaître sa richesse et celle de son terroir aux produits à la variété et fraîcheur sans pareilles. Visitez Béja et vous verrez !
Dès qu'on quitte Tunis en empruntant la Nationale 5, direction le Nord-Ouest, le décor change. On laisse derrière nous le béton pour plonger dans la nature.
Des deux côtés de la route, l'activité est débordante dans les champs. La saison des moissons en ce début de mois de juillet bat son plein surtout dans le Béjaois où la récolte du blé se fait avec un peu de retard par rapport aux régions plus au Sud.
Dans les plaines de Mjez El Bab traversées par la Medjerda c'est une autre forme de culture qui se développe, celle du maraîchage. Des centaines et des centaines d'hectares de vert foncé vous captent la vue. C'est dans cette région aux terres fertiles qu'on cultive les tomates, les pastèques et les melons notamment. Des montagnes de ces fruits de terre attendent d'être levés pour être ensuite acheminés vers la capitale et les autres villes et villages du pays. Une intense activité bon enfant règne dans ces champs en dépit de la grande chaleur dont on ne se soucie que trop peu. La symbiose entre les exploitants et leurs ouvriers est parfaite, car tout le monde trouve son compte.
Les camions et camionnettes sillonnent les pistes agricoles, à la recherche de ces produits au moindre prix.
Le kilo de pastèque en ce début de juillet se vend entre 180 et 200 millimes sur place, celui du melon ne dépasse guère 500 millimes. Des prix jugés acceptables par les agriculteurs qui se contentent du peu que cela leur rapporte, pourvu qu'ils rentrent dans leurs frais et fassent quelques bénéfices.
A Medjez El Bab-Ville, il est difficile de trouver où garer sa voiture. C'est une véritable fourmilière qu'est cette ville, jadis l'une des plus accueillantes du Nord-Ouest, aujourd'hui complètement défigurée.
Activité débordante
Sur la place ancienne de la ville, les commerces vous offrent toutes sortes de produits, surtout ces viandes ovine et bovine fraîches à la saveur sans pareille. C'est, d'ailleurs, la ville qui compte le plus grand nombre de bouchers dans toute la région du Nord-Ouest proportionnellement à sa population. Plus de vingt-cinq bouchers aux étals bien garnis vous offrent leurs viandes et tous travaillent à plein régime.
En quittant cette ville en direction du Kef, c'est toujours le même décor sur la route mais en s'approchant de Slouguia et Testour, c'est le tour des vergers et des oliveraies de vous subjuguer. Abricots de fin de saison, prunes, figues, pommes, poires et pêches locales vous sont proposées, mais à des prix qui ne diffèrent que peu de ceux de Tunis. On s'arrête et on fait ses emplettes avant de gagner la ville qui garde jalousement son cachet andalou.
A Testour, on n'achète pas de viande mais du fromage testouri, des pâtes traditionnelles (nwasser et hlalem) dont les femmes de cette ville sont spécialistes. La finesse du produit n'a pas d'égale. Allez voir du côté de chez Mouldi sur la route de Téboursouk et vous vous rendrez compte de cet art fait maison. Testour, c'est aussi le pays du jasmin et des veillées jusqu'aux premières lueurs du jour.
Continuant la route vers Téboursouk on s'attendait à trouver à Aïn Tounga ces vendeurs de fromage de chèvre et de brebis proposé dans des corbeilles d'osier mais peine perdue, peut-être qu'ils seraient là l'après-midi. Mais qu'à cela ne tienne puisque notre virée n'avait pas pour but de faire uniquement nos emplettes de ces produits du terroir. Notre but était de mieux connaître ces coins merveilleux et de les faire connaître autant que faire se peut à nos lecteurs.
Bifurquant de là vers Thibar, pour gagner le chef-lieu du gouvernorat de Béja, on ne peut que s'arrêter émerveillé par la beauté de ce village que les pères blancs ont construit pierre par pierre et en ont fait un label mondialement connu du vin qu'ils y fabriquent. Le village perché sur les hauteurs domine un côteau verdoyant de vignobles, à la vue accaparante. Thibar n'est plus ce qu'elle était du temps du père Bounel, le dernier à avoir dirigé ce domaine, qui a besoin d'être mieux entretenu et préservé des aléas du temps et des méfaits de l'homme.
De la route montagneuse et tortueuse qui vous mène vers Béja et Jendouba, vous ne pouvez qu'être subjugué par la beauté de cette campagne et dont les champs de blé récemment récoltés vous offrent un régal d'un autre genre, celui de ces pasteurs veillant sur leurs troupeaux de moutons de la race du nom de ce domaine. Cette race noire ramenée de France par les pères blancs vous donne la viande la plus savoureuse du pays. Que les éleveurs du Centre m'excusent, car c'est un fait que tout le monde reconnaît.
De Thibar vers Béjà !
En s'approchant de cette métropole du nord-ouest, on ne peut qu'admirer les alentours avec ces plaines dorées à perte de vue où les moissonneuses-batteuses cahotent, suivies de tracteurs à remorque pour transporter le blé vers les centres de collecte et les presses qui transforment la paille en balles. Dans certains champs où on utilise encore certaines machines vieillotes, on peut voir les sacs blancs de blé en lignes régulières donnant aux moissons leurs pleines significations. Car, là, on peut voir le fruit de toute une saison de labeur de ces agriculteurs qui ne seront pas pour cette année bien récompensés en raison d'une récolte en deçà de leurs attentes.
Quittant ce beau paysage à contrecœur, on se retrouve en plein dans l'assourdissante cacophonie des grandes cités. Béja en est une. Impossible d'accéder au centre-ville en voiture. La traversée doit se faire à pied après avoir garé sa voiture en contrebas de la ville, pas très loin du siège de la société régionale des transports ou dans l'une des rues limitrophes de la gare.
Béja connaît en été une activité sans commune mesure avec les autres saisons, ajoutez à cela le mois de Ramadan et vous comprendrez pourquoi cette ville s'apparente plutôt à une ruche où on n'a pas un seul instant à perdre pour faire ses emplettes surtout pour celui qui vient de loin pour acheter le fromage de la ricotte frais et que, passé midi, on risque de ne rien trouver. Bab Znaïez est le cœur battant de Béja. Il grouille de monde de jour comme de nuit. On y trouve de tout, légumes, fruits viandes, volailles et œufs fermiers et surtout ces fameuses sucreries qu'on appelle «mkhareq» et qui font la célébrité de cette contrée et qu'on vient chercher de partout dans le pays. Des dizaines et des dizaines d'échoppes confectionnent et vendent ces douceurs, et dont le fameux Bouteffeha excelle. Sa renommée a dépassé les frontières. Il a eu droit aux visites d'hommes politiques et de grandes vedettes tunisiennes et arabes du showbiz telles que Ragheb Alama et bien d'autres. La nuit comme j'y étais, ayant passé la journée chez un ami, il faut faire la queue pour avoir droit à un ou deux kilos de cette douceur emballée dans un pot en argile cuite.
De la place de la Mairie jusqu'à Bab Znaïez, en passant par la place où se trouve la maison de la culture et en bifurquant vers le siège du gouvernorat, point de place qui ne soit pas occupée. Les terrasses des cafés affichent complet. Devant les commerces et partout où vous allez vous ne trouvez que du monde dans une ambiance de véritable fête, où on ne distingue pas Béjaois et visiteurs qui sont très nombreux à venir s'approvisionner de ses fameuses sucreries. C'est cela Béja et sa région que j'ai, dans un précédent article, qualifié de «Béja la généreuse», car elle l'est au vrai sens du terme. Et ce n'est pas par ces quelques lignes que nous allons tout cerner de sa beauté et de l'attrait qu'elle exerce sur ses visiteurs.


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