La bataille bat son plein concernant les entreprises publiques qui ne doivent, actuellement, leur existences qu'en puisant dans les caisses de l'Etat, avec des hauts responsables passifs sans aucun programme pour leur redressement et un personnel qui clame à tue-tête le refus de leur privatisation, sans qu'aucune partie ne propose de solutions pour les faire sortir de leur situation actuelle. Il n'est plus un secret pour personne que les entreprises publiques sont dans le rouge et que leur déficit a atteint les milliards de dinars et qu'ils ne doivent leur existence qu'à l'argent injecté par les pouvoirs publics pour continuer à fonctionner, sans, toutefois, aucun espoir de les faire sortir de cette situation. Depuis l'indépendance, les entreprises publiques ont joué un rôle social très important, en fournissant des postes de travail à un grand nombre de travailleurs, au point qu'elles sont devenues un refuge pour l'incompétence, l'insouciance et la flemmardise. Actuellement, les temps ont changé et les entreprises publiques, comme c'est le cas des privées, ont l'obligation d'être productive, compétitives et bénéficiaires. Mais, entre les vœux pieux et la réalité, il y a tout un monde, et il a été impossible de redresser la barre. Les entreprises publiques puisent, d'une manière alarmante dans les caisses de l'Etat, avec, le plus souvent, des dirigeants qui ne pensent qu'à leurs privilèges et à leurs salaires faramineux, et incapables d'avoir des programmes pour les rendre plus efficientes et prospères. Des experts économiques appellent à la privatisation, donnant l'exemple des entreprises et des banques privatisées, dans le passé, et qui sont devenues performantes. L'idée est défendue, aussi, par certains hommes d'affaires qui y voient la possibilité de les acquérir pour une bouchée de pain, vu leur piteux état actuel. Mais l'UGTT voit cela d'une autre manière, et une campagne contre la privatisation des entreprises publiques sera lancée à partir de demain à Bizerte. Selon un communiqué rendu public dimanche par l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), cette campagne sera conduite par le Secrétaire général de la centrale syndicale des travailleurs, Noureddine Taboubi, qui envisage une visite dans trois entreprises publiques dans la région. Il s'agit de la société tunisienne des lubrifiants (SOTULUB), de la société tunisienne des industries de raffinage (STIR) et de la société tunisienne de sidérurgie "El-Fouladh". D'après le même communiqué, cette campagne se veut un message aux professionnels du secteur public, ainsi qu'au gouvernement et à tous ceux qui prônent la privatisation des entreprises publiques. Toutefois, certains bras cassés considèrent ces entreprises dans lesquelles ils travaillent comme une planque où ils peuvent percevoir des salaires sans rien faire et sans fournir aucun effort, afin qu'elles puissent redresser la barre. Tout au contraire, ils ne se gênent pas pour organiser des grèves, pour demander des augmentations de salaires et de nouveaux privilèges, chaque fois que l'occasion se présente. Il est nécessaire de tirer les leçons, surtout en prenant l'exemple des entreprises privatisées qui sont devenues prospères, en incitant les employés et les cadres, surtout, à faire mieux, à fournir des efforts, à travailler mieux et plus, à innover et à rendre leur entreprise performante, parce que le salut pour tous est à ce niveau et qu'il n'y a pas de solutions miracles... Sinon, ce sera la débandade, parce qu'il n'est plus possible, pour le pays, de payer des gens qui ne veulent rien faire. Notre religion nous en a inculqué les principes, en soulignant que « Dieu ne change le destin d'un peuple que si ce dernier ne change pas les mentalités. (La youghayrouAllahou ma bi kawmenhattayoughayrou ma bi anfoussihoum ». A bon entendeur, salut !