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Privatisons les tous !
Publié dans Business News le 01 - 03 - 2017

Evoquer la privatisation d'entreprises publiques en Tunisie soulève toujours la méfiance et la critique. Les arguments contre ce type de mesures sont tout prêt : Le FMI et la Banque Mondiale contrôlent le pays et nous font vendre nos biens les plus précieux, la privatisation est une obéissance aveugle au capitalisme mondial, privatiser des entreprises publiques prive l'Etat de ressources nécessaires au développement…

Toutefois, force est de constater que plusieurs entreprises publiques sont un gouffre à argent, un puits sans fond que l'Etat s'évertue à maintenir à flot juste parce qu'il les possède. Donc, privatiser et laisser l'Etat se concentrer sur ses missions régaliennes pourrait être une bonne solution si le process est maitrisé. Cela ne semble pas être le cas, du moins dans la communication qui en a été faite. Il y a eu du cafouillage et les intentions du gouvernement ne sont pas claires sur le sujet même si l'intention de départ est louable.

Le gouvernement ne dit pas toute la vérité et l'opposition fanfaronne pour rien. D'abord, grâce à la clarté et au pragmatisme de Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, nous avons compris qu'il n'était pas question de privatiser les entreprises stratégiques de l'Etat. Il n'est donc pas question de privatiser la STEG, la Sonede ou encore les services du type santé et autres.

Pour ce qui est des banques publiques, il faut se rendre à l'évidence. Il s'agit simplement de grosses administrations. Il fût un certain temps, il y avait une banque qui s'appelait la Banque du Sud. A cette époque, une banque comme la STB était de loin meilleure. Décision a été prise de privatiser la Banque du Sud et au fil des années c'est devenu un champion national dénommé Attijari Bank. Pendant ce temps-là, la STB, la BNA ou la BH ont évolué comme n'importe quelle administration publique, c'est-à-dire très lentement. Quand les marocains sont venus racheter la Banque du Sud, ils ont trouvé un nombre incalculable de cadavres dans les placards, et il a fallu du temps et de la patience pour redresser la barre et pour faire de la banque ce qu'elle est aujourd'hui. La même chose s'est passée quand la Société Générale est entrée dans le capital de l'UIB. Il a fallu assainir, recapitaliser et surtout, travailler. C'est au bout d'années d'efforts que ces banques sont devenues ce qu'elles sont aujourd'hui. Apparemment, c'est cet effort et ce sacrifice qui font peur.
Aujourd'hui, les banques publiques stagnent car leurs employés et leurs dirigeants sont des fonctionnaires soumis au diktat de l'Etat. Elles peinent à réaliser des avancées notables alors que d'autres banques privées crèvent le plafond tunisien et envisagent même de s'exporter en Afrique. On peut aussi évoquer la privatisation de Magasin Général ou la privatisation partielle de Tunisie Telecom en tant que success-stories. La privatisation fait peur et on s'y oppose par principe, mais quand elle est faite et que l'entreprise avance, on fait mine de ne pas le voir. Pour certains c'est même pire, on essaye même de la saboter et de mettre en doute ses décisions et les compétences qui y travaillent. C'était le cas dernièrement pour Tunisie Telecom puisque certains élus du peuple ont jugé utile de critiquer et de mettre en doute le rachat de Go Malte, une société qui a eu le « tort » de réaliser près de 28 millions d'euros de bénéfice avant impôt en 2016…

En fait, on ne veut pas de la privatisation parce qu'on se complait dans le statuquo, qu'on veut garde ses petits privilèges et qu'on cherche une présence politique. L'inconnu fait toujours peur et on préfère maintenir une situation dramatique plutôt que de tenter quelque chose. C'est logique, puisque, après tout, ce n'est que l'argent de l'Etat. Et plus tard quand l'Etat n'aura pas assez d'argent et qu'il faudra augmenter les taxes, ou les prix ou encore ajourner des augmentations de salaire, et bien on descendra dans la rue, pourquoi ? Pour maintenir le statuquo…

La situation est telle en Tunisie que nous n'avons plus le luxe d'attendre ou le luxe de faire les fines bouches. Il faut se rendre à l'évidence et comprendre que c'est fini, qu'il nous faut travailler nuit et jour, « plier le genou » en espérant que ce soit suffisant pour nous en sortir. La situation des finances publiques est une menace de sécurité nationale. Un responsable de haut rang me confiait un jour : « En Tunisie, tout le monde est d'accord sur le diagnostic, mais personne ne fait rien pour que ça change ! ». Il semblerait qu'il n'a pas fini d'avoir raison.


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