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Entre les mauvais souvenirs et les besoins actuels
Cession des entreprises confisquées
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 01 - 2013


Par Zouhair EL KADHI(*)
Comment trouver des acquéreurs sérieux pour les entreprises les moins performantes sans brader les prix ? Quelles mesures appropriées pour privatiser les entreprises confisquées (cession en bloc par voie d'appel d'offres ou introduction en Bourse ou les deux en même temps)?
Depuis le soulèvement de 2011, un climat de grande méfiance règne entre gouvernés et gouvernants de sorte que toutes les actions en deviennent suspectes, et notamment lorsqu'il s'agit de privatisation. Pourtant, face aux importants besoins de financement auxquels l'Etat doit faire face cette année, la mise en vente des entreprises confisquées pourrait s'avérer une partie de la solution.
Rappelons que le concept de privatisation désigne le transfert d'une fraction, même minoritaire, du capital d'une entreprise détenue par l'Etat à des particuliers. Une telle opération a en principe pour conséquence — et parfois pour but — l'adoption d'un mode de gestion respectant les règles de la concurrence et donc le principe de maximisation du profit. Faut-il souligner à cet égard que le mot privatisation n'est plus tabou en Tunisie même si les Tunisiens gardent de mauvais souvenirs des privatisations passées.
Aujourd'hui, le gouvernement tunisien a grand besoin de recettes face aux énormes dépenses prévues. Mettre sur le marché les parts de l'Etat des entreprises confisquées ne suffirait certes pas au vu des importants besoins financiers mais cela pourrait au moins réduire les pressions sur le budget de l'Etat. Cependant, et même si on admet que le privé est de loin plus efficace que le public dans la gestion d'une entreprise, le contexte actuel, très mouvementé politiquement et économiquement, laisse plusieurs interrogations en suspens : faut-il tout liquider quitte à brader les entreprises les moins performantes ou bien vendre les plus performantes et garder celles qui sont en développement pour des jours meilleurs ? Le gouvernement actuel semble pencher plutôt pour la première option.
Une telle option soulève au moins deux questions : comment trouver des acquéreurs sérieux pour les entreprises les moins performantes sans brader les prix ? Quelles mesures appropriées pour privatiser les entreprises confisquées (cession en bloc par voie d'appel d'offres ou introduction en Bourse ou les deux en même temps)?
S'agissant de la première question, si le problème ne se pose pas pour les entreprises performantes (Tunisiana, Banque de Tunisie, etc.), les choses deviennent plus complexes pour les entreprises en développement et il est important à cet égard d'éviter de céder les entreprises publiques à vil prix. Par ailleurs, les modes, les stratégies et les techniques de privatisation varient au cas par cas. L'essentiel est de veiller à exécuter le programme de privatisation avec toute la transparence voulue.
Quant à la deuxième question, le meilleur moyen ou du moins le plus approprié est de vendre les parts de l'Etat sur le marché boursier. Cela peut être de plus l'occasion de faire d'une pierre deux coups : dynamiser la Bourse des valeurs mobilières de Tunis qui n'arrive toujours pas à décoller et trouver facilement des acquéreurs et à de bons prix pour les entreprises en question. En effet, introduire en Bourse des entreprises qui appartiennent aux secteurs du tourisme, de l'agriculture, du transport et de l'immobilier (des secteurs qui ne sont pas représentés jusqu'ici) pourrait tripler, voire quadrupler le nombre d'entreprises cotées. Cela pourrait relancer et redynamiser la Bourse de Tunis, mais il faut naturellement s'assurer que l'évaluation de la société à privatiser est conforme aux règles comptables et commerciales.
Comme pour une famille, on peut vendre ses bijoux en cas de besoin urgent, mais il ne faut pas considérer l'argent provenant de cette vente comme de l'argent facile. Les opérations de privatisation peuvent être nécessaires pour le redressement de l'économie nationale, mais il faut garder à l'esprit que ce sont des ressources exceptionnelles et non permanentes. Nous ne ferons donc en aucun cas l'économie de réformes structurelles qui assureront des solutions durables.
(Economiste)


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