Les dés sont jetés et la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG), ainsi que le Groupe chimique tunisien, ont jeté l'éponge, concernant le bras-de-fer pour satisfaire les revendications de milliers de sans-emplois de la région, avec un trop-plein de travailleurs qui augmentent le fardeau de ces deux entreprises. Ainsi, tous les prétendants à des salaires pour ne rien faire et ceux qui n'ont rien fait pour faire partie des recrutés au sein des 1700 agents qui font partie de la dernière liste des admis sont obligés de jeter du lest, sinon, c'est toute la région qui va en pâtir. Le ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Khaled Kaddour, a affirmé vendredi, lors de sa visite dans le gouvernorat de Tozeur, avec une délégation ministérielle présidée par le chef du Gouvernement, Youssef Chahed, l'incapacité de la CPG et du GCT d'assumer de nouveaux recrutements, après ceux créés ses dernières années. Dans une déclaration médiatique, il a souligné la nécessité de réactiver les sociétés de l'environnement pour qu'elles jouent un rôle économique positif. Commentant la situation de la CPG, après l'arrêt de la production et sa baisse de plus de 50% au cours des 7 dernières années, le ministre a affirmé qu'il n'était plus permis d'entraver la production quelles qu'en soient les justifications. Concernant la mine des phosphates du Djérid que va exploiter la CPG en tant que réserve, il a précisé que les études de faisabilité économique et environnementale sont en cours de réalisation, en vue d'adopter des technologies préservant l'environnement lors de l'entrée en exploitation de la mine. Il a par ailleurs, indiqué que l'objectif est de faire du gouvernorat de Tozeur un pôle de l'économie verte en y implantant des projets de production de 100 mégawatts par l'énergie solaire pour assurer l'autosuffisance énergétique de la région. Le phosphate est, certes, une richesse importante pour le pays, mais le hic c'est que, depuis la Révolution, l'entreprise est devenu un fardeau pour l'Etat et pour le pays, avec la baisse de moitié de la production, poussant ces deux entreprises, ainsi que d'autres à puiser dans leurs réserves pour couvrir les dépenses, la perte de marchés importants et les pertes faramineuses, pour entretenir l'illusion, ce qui était une erreur des pouvoirs publics qui n'avaient rien fait pour stopper l'hémorragie et pour dire « ça suffit », à certaines âmes malintentionnées qui veulent faire couler l'économie du pays. Déjà, depuis l'année 2015, un total de 27000 agents et cadres ont intégré effectivement la société de l'environnement relevant de la CPG. D'autres recrutements avaient suivi et le ministre de l'Energie et des Mines avait annoncé, jeudi 14 juillet 2016, que la CPG et le GCT, recruteront prochainement 2773 agents dont 1700 agents pour la CPG et 1073 agents pour le GCT Cette année, encore, de nouveaux recrutements ont été consentis... Mais, les résultats du concours qui s'est déroulé dans une totale transparence ont mécontenté certains, avec comme résultats l'arrêt total de la production et la fermeture du siège social de la CPG. Acculés et menacés dans leurs sources de revenus, les agents et cadres travaillant au siège social de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), ont observé, vendredi, un sit-in, devant le siège du gouvernorat, pour demander aux autorités d'intervenir afin de débloquer la situation au niveau de la production de phosphate. C'est la deuxième fois en moins d'une semaine que les employés se rassemblent, depuis le lancement, lundi, de la campagne "il faut sauver le phosphate". Plus de 30 mille emplois dans le secteur de phosphate et des activités connexes sont menacés par le blocage de la production provoqué par des sans-emplois qui contestent les résultats de la 4e tranche du concours de recrutement à la CPG annoncés, le 20 janvier 2018.