Les évènements se succèdent mais ne se ressemblent pas. Après la classification de la Tunisie dans une deuxième liste noire, la nomination d'un nouveau gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouane Abbassi, la série d'ondes de choc se poursuit. A commencer par le blocage de la production du phosphate qui a abouti à l'arrêt des usines du groupe chimique, pour en finir avec le retour des sit-in au Kamour. En dépit de cette conjoncture difficile, la Tunisie compte toujours sur ses partenaires bilatéraux et multilatéraux pour faire sortir l'économie tunisienne du gouffre. D'où les huit accords signés en marge de la rencontre tuniso-espagnole. Un nouvel accord sera signé aujourd'hui entre la Tunisie et le Fonds arabe pour le développement économique et social outre l'augmentation de l'aide américaine en faveur de la Tunisie. 400 millions de dinars en provenance des Koweitiens La signature de l'accord est prévue aujourd'hui. La Tunisie, représentée par le Ministère du développement et de la coopération internationale (Mdci) apposeront leur signature et le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES). Un accord en vertu duquel, la Tunisie bénéficiera des financements pour l'appui aux écoles primaires. Des financements de l'ordre de 40 millions de dinars Koweitiens soit l'équivalent de 400 millions de dinars. L'information vient d'être annoncée par Abdellatif Abid, Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe et ancien ministre de l'Education Les USA augmentent l'aide en faveur de la Tunisie D'autre part l'Administration Trump refusant d'honorer ses cotisations à l'UNESCO, elle décide en revanche d'augmenter ses dépenses d'armement. La Tunisie ainsi que nombre de pays déjà menacé par Donald Trump de leur couper toute aide américaine sur la base des résultats du vote contre la décision d'installer l'ambassade américaine à Jérusalem. Une menace non mise à exécution puisque le département d'Etat prévoit dans son budget 2019, une augmentation de l'aide américaine pour la Tunisie. En terme de chiffres, la Tunisie aurait 92 millions de dollars américains sous forme d'aide bilatérale. 40 millions de dollars sont sous forme d'aide militaire. Objectif : consolider ce que les Américains appellent sécurité frontalière et service de renseignements. Grosso modo, l'aide américaine devrait connaître une augmentation de 67%. L'information vient d'être révélée par le site « Al-Monitor », site spécialiste de la région MENA. Les réserves en devises : On appréhendait la situation depuis un mois, enfin presque. L'évolution des réserves en devises continue depuis la fin de l'année écoulée, sa tendance baissière. Les données telles qu'elles sont affichées sur le portail officiel de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), font apparaître un niveau de réserves en devises qui ne couvre que 81 jours d'importation. Ces réserves ont atteint 11,444 milliards de dinars. C'est le niveau le plus bas depuis 16 ans. Explications ? La réponse, émanait en principe, de l'autorité monétaire, la BCT. D'après un communiqué rendu public, les réserves en devises connaissent depuis le début de l'exercice en cours de fortes pressions. Et ce « sous l'effet des règlements importants en devises auxquels la Tunisie procède habituellement en début d'année pour la constitution des stocks de matières premières, aussi bien énergétiques, alimentaires qu'industrielles, destinées à soutenir l'activité économique, et ce, outre les règlements au titre du service de la dette », indique-t-on auprès de la BCT. Le communiqué précise encore que durant la période à venir, le stock des réserves en devises, devrait se consolider dans la période à venir grâce aux recettes prévues des exportations d'huile d'olive et de dattes, ainsi que des revenus du secteur touristique, outre les retombées positives du raffermissement de la croissance en Europe, un levier important pour les exportations tunisiennes. La Tunisie bénéficiera également de plusieurs ressources de financements extérieurs notamment pour le financement des investissements publics et privés.