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Le gouvernement doit réagir !
Publié dans Le Temps le 24 - 04 - 2018

Partant du fait que la filière du lait nécessite une synchronisation bien ajustée entre les maillons d'une même chaîne : la production, la collecte et la transformation, cela confirme que l'on ne peut dissocier les maillons d'une chaîne l'un de l'autre. En effet, le moindre disfonctionnement entre ces maillons cités de la filière aboutira inéluctablement à un échec impactant directement le rendement des activités d'un secteur aussi important. Les conséquences seront fâcheuses aussi bien sur le circuit économique que pour les consommateurs étant donné que cela constitue un déséquilibre entre l'offre et la demande.
L'Union tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP) et l'Union tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) situent la raison principale cause de cet état des lieux en la hausse significative des coûts et charges appliquées à tous les niveaux sans que les prix ne soient pour le moin révisés.
Le secteur laitier se débat dans des contraintes. Le problème le plus crucial bute sur la production de lait et la cherté des fourrages. Cela se répercute sur le rendement de la vache laitière, d'où la cherté du prix de revient du litre de lait, difficilement supporté par les éleveurs.
La situation est arrivée à un stade où le gouvernement doit réagir. La cause principale de cette crise est l'augmentation significative des coûts et charges, à tous les niveaux, sans une révision à minima des prix. Les deux organisations ont appelé les pouvoirs publics à se pencher immédiatement sur ce dossier brûlant et à l'ouverture d'un dialogue responsable afin de prendre les mesures urgentes.
Nécessité de mettre un terme à la spéculation des prix du lait qui varient d'un point de vente à l'autre
Dans le même contexte, Neji, un agriculteur et un éleveur des vaches de la région de Béja, nous a déclaré que l'agriculteur en général, est la principale victime de ce cercle vicieux des augmentations incessantes des prix. Et d'indiquer que : « Comme tous les secteurs dans le pays, le secteur laitier est en souffrance. La demande de l'augmentation des prix du lait pour l'éleveur est liée principalement à des besoins de production élevés. Ces dernières années, les prix des fourrages pour les vaches ont connu des augmentations effrénées, où le Quintal de fourrage a atteint 70 dinars ou plus, chose qui a pesé lourdement sur l'agriculteur. En tant qu'agriculteur, je revendique de mettre fin à ce phénomène de la spéculation des prix du lait, qui varient d'un point de vente à l'autre. Entretemps, il est à souligner que certains collecteurs profitent de la situation précaire de l'éleveur et achétent un litre de lait à 700 millimes au lieu de 760 millimes. On doit cesser d'exploiter l'éleveur, qui représente le principal moteur du secteur laitier ».
Les principales causes derrière la revendication pressante de la révision du prix du lait
D'autre part, Boubaker Mehri, Président de la Chambre syndicale nationale des Industries laitières, relevant de l'UTICA se plaint de la recrudescence de l'évasion des troupeaux de vaches laitières vers des pays voisins. Il a appelé également les autorités de tutelle à intervenir afin d'y mettre fin au plus tôt pour préserver ce cheptel car, selon lui, à cause de cette vague d'évasion, engendrant des pertes qui enflent ainsi l'endettement.
Et d'ajouter : « Les raisons qui ont conduit à cette situation sont comme suit : le gel des prix à la consommation sans tenir compte de la hausse des coûts. Entre janvier 2017 et janvier 2018, le dinar a connu une détérioration du dinar qui atteint les 22 %. Donc, ce dérapage du dinar face aux devises étrangères indispensables au paiement des intrants nécessaires a fortement impacté ces coûts.Faisant la comparaison des prix du lait dans le grand Maghreb, le litre de lait en Tunisie se vend à 1120 millimes alors qu'il est écoulé à 1500 millimes en Libye, 1900 millimes au Maroc et 1800 millimes en Egypte. On ne veut en aucune façon arriver à un stade où on sera obligé d'importer le lait des pays étrangers alors qu'on a une capacité de production laitiére saine. Il est bien temps d'agir et infléchir sur le cours des prix».
L'augmentation du prix du lait à la production ne saurait être inférieure à 200 millimes
Lors d'une conférence de presse, tenue au siége de l'UTICA, vendredi dernier, l'UTAP et l'UTICA se disent être conscientes d'un triple souci à savoir : le pouvoir d'achat du consommateur, la Caisse de compensation qui n'est pas au top ainsi que la préservation de la filière lait. Ce triple souci amène les intéressés à demander une légère augmentation des prix avec un minimum acceptable. Pour ce faire, M. Mehri a fait savoir qu'une étude a été effectuée faisant ressortir que ladite révision ne saurait être inférieure à 200 millimes par litre pour l'éleveur, 55 millimes pour le collecteur et 100 millimes pour l'industriel et le consommateur final.
Par ailleurs, les représentants de L'UTAP et l'UTICA ne cessent d'alerter les pouvoirs publics quant à l'aggravation des pertes enregistrées par les éleveurs, les centres de collecte et les industries de transformation du lait et de ses produits dérivés.
25 milliards de dettes pour les centres de collecte
De son côté, le président de la Chambre nationale des centres de collecte du lait, Hamda El Aifi a indiqué que les dettes des centres de collecte ont atteint actuellement les 25 milliards.
M. El Aifi a précisé également que les collecteurs du lait réclament une hausse de la prime d'environ 104 millimes par litre afin de pouvoir couvrir le coût de la production qui a abouti à la fermeture d'un grand nombre de centres de collecte, dont le nombre s'élève actuellement à 240 centres contre 273 en 2002.
D'autre part, Ali Koulebi, un industriel laisse entendre que 12% de la subvention de l'Etat ne sont pas dédiés pour ceux qui méritent. Et d'ajouter : « L'industriel paye cher la facture. Depuis un an, nous avons subi une augmentation de 30 millimes par litre et avec la détérioration accrue du dinar, l'industriel a perdu 70 millimes par litre ».
Assurément qu'un secteur aussi vital et stratégique comme celui du lait, nécessite une mobilisation tous azimuts afin d'assurer la pérennité des activités, surtout que le mois de Ramadan tape à nos portes. Il est à souligner que les professionnels ont rassuré qu'ils disposent d'un stock pour les mois à venir, cela n'empêche qu'il est primordial de sauver la filiére et de ne pas flirter avec le spectre de l'importation surtout que nos capacités sont bien là et évidentes!


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