A partir d'aujourd'hui, mercredi 25 avril, DOC à Tunis va nous présenter le meilleur du film documentaire à travers une sélection d'une vingtaine d'œuvres contemporaines primées en 2016 et 2017, dans les plus grands festivals internationaux, dans les salles du 4ème Art, de l'Institut Français de Tunisie et de la Cité de la Culture. Deux films de qualité extrême, sont prévus ce soir à l'ouverture ; le premier, « Southern Belle » de Nicolas Peduzzi, sera projeté à 18H30 au 4ème Art, et le second, « Makala » d'Emanuel Gras, à 20H30 à l'IFT, (grand prix de la Semaine de la Critique au festival de Cannes 2017 et Mention spéciale du Jury de l'œil d'Or). Filmer le réel « Ce festival sans visa », comme l'appelle Syhem Belkhodja, fondatrice de Ness EL Fen, entièrement gratuit, accueillera des films nouveaux, d'une grande exigence cinématographique, du monde entier, d'Europe, d'Asie et d'Afrique. Et, depuis son lancement en 2006, DOC à Tunis n'a de cesse d'élargir notre champ de vision, en donnant à voir de multiples points de vue sur le monde, portés par des réalisateurs de divers milieux et horizons. En effet, « le genre documentaire a la force de filmer le réel de plus près, à partir de la réalité parfois la plus crue , d'un quotidien à partir de personnes et de paysages qu'on ne voit plus ou qu'on ,n'entend plus, si proches ou si lointains, à partir de nous, de notre humanité... ». Selon les organisateurs, les films sélectionnés pour cette nouvelle session, sont avant tout, des œuvres d'auteurs engagés dans leur environnement qui entretiennent un lien particulier avec leur réalité artistique et éthique. Ils posent un regard dessus, s'en emparent, la creusent, la malaxent pour mieux voir. De même, depuis le début, DOC à Tunis puise inspiration et soutien, auprès de prestigieux festivals avec lesquels il a construit des partenariats actifs : (le FID de Marseille, l'IDFA d'Amsterdam, le Cinéma du Réel de Paris, le Département documentaire de Arte), pour ne citer que ces organismes. Echanges professionnels et pédagogiques Tous les matins et tout au long des journées, des masters class ainsi que des échanges professionnels et pédagogiques, vont ponctuer ce rendez-vous dédié aux publics, amateurs, passionnés, et aux jeunes générations de cinéastes. Ce véritable « Campus Cinéma », imaginé pour l'occasion à l'Institut français de Tunisie, s'appuie sur le vivier des professeurs et techniciens de l'Ecole des Arts et du Cinéma (EDAC) de Tunis. Seront invités à ce tremplin cinéphile et professionnel, six cinéastes internationaux emblématiques d'une génération aux multiples talents : la Marocaine Tala Hadid, le Syrien Ziad Kalthoum, le Congolais Dieudo Hamadi, ainsi que trois autres documentaristes français. Décentralisation dans les régions Fidèle à la liberté d'expression et de création acquise après la Révolution, l'actuelle édition de DOC à Tunis mettra particulièrement à l'honneur, l'extraordinaire laboratoire de création documentaire des jeunes cinéastes tunisiens, nés dans le sillage de cette période charnière. En tant que plateforme de promotion de la production nationale, le festival met en avant une sélection dédiée aux documentaires tunisiens réalisés après janvier 2011, qui sera diffusée dans les régions intérieures : Kairouan, Bizerte, Sfax, Sidi Bouzid, Nefta..., suivie de tables rondes avec le public. Les jeunes cinéphiles des différentes régions du territoire, auront l'occasion entre mai et juin 2018 et durant cinq weekends, de découvrir des films tunisiens emblématiques de la période post révolutionnaire, grâce au réseau de partenaires locaux et les Maisons de Culture. 25 étudiants de 3ème année de l'EDAC seront mobilisés, à savoir 5 étudiants par ville, pour organiser et animer ces projections de films sur place qui seront suivies d'ateliers et de débats autour du montage ou de l'analyse d'un film. Ainsi, le printemps arrive, DOC à Tunis aussi, avec un programme fort intéressant, axé sur les leçons de vie, grâce aux efforts de ceux qui y croient fermement, à leur tête, toute une équipe composée particulièrement de : Syhem Belkhodja, (directrice générale), Julie Jeantet, (déléguée générale), Lyès Bessrour, (directeur artistique) et à la direction technique, Tarak Tabka et Sofien Bouchech.