La Tunisie a abrité hier la première édition du Sommet Africain du Blockchain. Organisé par la BCT et Paris EUROPLACE, avec le soutien technique du Groupe Tala, « Africa Blckchain Summit 2018 » a regroupé des experts, des responsables d'organisations financières internationales dont le FMA (fonds monétaire arabe) et la BM (Banque Mondiale). Le ghouta du monde de la finance s'est réuni pour animer la réflexion autour de la « Blockchain », cette technologie révolutionnaire qui épouse l'ère de la digitalisation. Avec l'émergence le crypto-monnaie, le Bitcoin, la Finetech...les Fiances font partie intégrante de ce nouveau monde, celui du numérique. L'on parle de l'Economie 3.0, la troisième révolution industrielle qui transformera le monde économique. Les pays Africains feront partie de cette course effrénée technologique. A-t-on les moyens de ces ambitions ? Les intervenants au forum ont mis l'accent sur les avantages que présente cette technologie novice sur le Continent Africain ainsi que sur les défis qui paralysent le développement de cette technologie. Une aubaine pour les startups Marouen Abessi, Gouverneur de la BCT a affirmé hier à l'ouverture du Sommet que « La communauté monétaire et financière tunisienne est convaincue que la technologie Blockchain constitue une nouvelle source de croissance pour la Tunisie ainsi que pour l'Afrique. Notre Continent est indéniablement celui qui pourrait le plus bénéficier de la cette technologie ». Pour le Gouverneur de la BCT, le blockchain pourrait être un relais de croissance pour les pays Africains qui souffrent d'une inclusion financière faible, d'un taux de chômage élevé et d ‘un secteur informel en explosion. En pratique ; « La Blockchain pourrait aider nos pays à accélérer leur émancipation économique et pérenniser leur autonomie...cette technologie peut ouvrir les portes aux entrepreneurs en proposant d'innombrables solutions bâties sur un protocole fiable, sécurisé et transparent ». Avec l'adoption de la loi sur les Start-Up Act, la Tunisie a franchi une première étape dans un processus de longue haleine, celui du Tout Numérique qui s'inscrit dans le programme national Tunisie digitale 2020. Le Directeur Général et Président du Conseil d'Administration du Fonds Monétaire Arabe, Abdel Rahman El Hamidi, a souligné l'opportunité pour les pays arabes et africains de favoriser le développement des nouvelles technologies financières toute en mettant en garde contre les éventuels risques que pourrait générer cette technologie dont les contours juridiques et légaux ne sont encore pas bien tracés ». Plusieurs défis restent cependant à relever par les pays Africains afin de mettre en place cette nouvelle technologie qui se présente non seulement comme un mécanisme financier mais aussi un moyen de lutte contre la corruption.