Le 14ème Conseil d'association UE-Tunisie se tient aujourd'hui à Bruxelles. Les deux partenaires dresseront le bilan d'un exercice de coopération politique, économique et sociale mitigé et esquisseront les démarches d'un plan d'action de la période à venir. L'accent sera sans nul doute mis sur l'accélération des réformes socio-économiques et sur la conclusion d'un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA). A cet effet, la Commission Européenne a rendu public la semaine dernière un rapport sur l'état des relations UE-Tunisie dans le cadre de la Politique européenne de voisinage révisée (MARS 2017 – MARS 2018). « L'UE est le premier partenaire commercial de la Tunisie et est la destination de trois quarts de ses exportations et source de la moitié de ses importations en 2017. Le déficit commercial de la Tunisie avec les pays de l'UE reste relativement faible, autour de 9% de son déficit total. L'UE est également le premier investisseur étranger en Tunisie avec plus de 3 000 entreprises européennes implantées employant plus de 300 000 personnes », traitant à rappeler le document de travail publié par la Commission Européenne. Dans son rapport la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité n'a pas omis de mettre en relief l'élan de l'appui financier accordé à la Tunisie-à la seconde République post-Révolution. 10 milliards d'euros octroyés et l'enveloppe devra se consolider davantage promet l'UE si et seulement si... En effet, 300 millions d'euros supplémentaires pourraient être engagés, sous forme d'assistance macro-financière, soit près de 2 millions d'euros par jour en 2018 à condition de remplir certaines conditions élémentaires à savoir l'adoption de la loi organique sur le budget et la loi organique sur la Cour des Comptes. Le rapport met en garde les autorités tunisiennes contre le risque de ralentir le rythme des réformes qui pénalise le volume des décaissements de l'assistance financière de l'UE. « 2018 peut être une année de rattrapage, mais cela nécessitera une reprise de l'élan réformateur », ajoute le rapport. Le message est sans équivoque, l'UE n'a nullement l'intention de tergiverser raison de plus à faire des cadeaux en l'absence des réformes essentielles et utiles à la relance de la croissance et de l'emploi.