Une séance de négociation tenue mercredi entre le bureau exécutif national de l'Union des enseignants universitaires chercheurs tunisiens (IJABA) et les représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, n'a abouti à aucun accord. Selon un communiqué publié par IJABA sur sa page Facebook, la réunion a duré plus de quatre heures sans aboutir à aucun accord. La même source a signalé que la séance de négociation restera ouverte jusqu'au lundi 28 mai, faisant remarquer que la grève demeurera aussi ouverte tant qu'aucun accord n'a été conclu entre les deux parties. Le communiqué précise que le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a appelé, lors de cette séance, à la levée de la grève en contrepartie de la signature d'un document officiel, sous forme d'accord, dans lequel il est indiqué que le ministère de tutelle reconnait le syndicat " IJABA " comme partenaire officiel dans la réforme. Le document indique également que le statut des enseignants universitaires sera élaboré par les deux parties tout en respectant la grille salariale et en fixant un plafond pour sa mise en œuvre (décembre 2018) soulignant que l'enseignement supérieur est aujourd'hui classé parmi les priorités du gouvernement. De son côté, IJABA propose de reporter les examens au mois de septembre prochain et à œuvrer à finaliser l'élaboration du nouveau statut des enseignants universitaires au cours des mois de juillet et août. IJABA recommande aussi d'organiser un concours pour recruter des doctorants, appelant à l'augmentation du budget du ministère de l'enseignement supérieur. Le communiqué ajoute que le bureau exécutif d'IJABA examinera la proposition du ministère de tutelle dans le cadre de son conseil national prévu le dimanche 27 mai 2018. Pour sa part, l'Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) a appelé, hier, le chef du gouvernement à intervenir afin de sauver l'année universitaire et améliorer la situation dans les écoles publiques d'ingénieurs. Il a insisté, dans un communiqué, à mettre fin à la grève des enseignants universitaires entamée depuis janvier 2018 afin de pouvoir achever les examens dans les délais. L'ordre des ingénieurs a également mis en garde contre les conséquences de la poursuite de la grève et la détérioration de la situation des écoles d'ingénierie notamment sur le plan de la formation et la réputation de ces institutions à l'échelle nationale et internationale. Près de 150 mille étudiants n'ont pas passé leurs examens à cause de la grève ouverte des enseignants relevant de l'Union des Enseignants Universitaires et Chercheurs Tunisiens (IJABA), entamée depuis janvier 2018 dans 103 universités, selon une déclaration précédente à la TAP, du chef de cabinet du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Noureddine Salmi. Le ministère de l'enseignement supérieur a, auparavant, décidé de créer des commissions pédagogiques chargées de la préparation des examens nationaux et leur correction. Laquelle décision a été dénoncée par IJABA qui l'a considérée en tant que transgression des valeurs académiques et scientifiques.