Une rencontre regroupant les lauréats des prix littéraires Comar d'Or pour l'année 2018 et les membres du jury a été organisée, vendredi soir, à la Cité de la Culture, en présence des amis du livre et une pléiade de journalistes. Cette rencontre a été l'occasion pour les lauréats de parler de leurs expériences d'écriture dans l'élaboration de leurs œuvres primées. Les formes esthétiques et les techniques romanesques adoptées au moment de l'élaboration des œuvres ont été ainsi abordées. Les romanciers ont aussi évoqué les motivations personnelles et intellectuelles qui les ont poussées à entamer l'aventure de l'écriture et à présenter leurs travaux dans le cadre du concours du prix littéraire Comar d'or pour l'année 2018. En dépit des différents parcours idéologiques et créatifs des écrivains, les romans primés abordent la réalité actuelle et le destin de l'Homme selon une esthétique à la fois recherchée et expérimentale. A ce sujet, un des membres du jury a souligné que la sélection des romans primés s'est appuyée sur des critères esthétiques illustrant la capacité de l'écrivain à allier la qualité de l'écriture et le contenu. Les intervenants ont discuté dans ce débat interactif avec le public les questions relatives à l'avenir du roman dans le monde arabe à l'ère de la mondialisation. Les répercussions de la domination des technologies dans la vie quotidienne ont été aussi mentionnées dans une relation avec la baisse de la valeur intellectuelle et spirituelle du roman. Les participants ont aussi mis l'accent sur les problèmes de l'édition et de la distribution du livre d'une manière générale en s'interrogeant sur les raisons de la baisse de l'écriture romanesque francophone. Dans ce contexte, un des membres du jury de la compétition du Comar d'or a fait savoir que la participation des romans francophones a baissé au fil des éditions, signalant, que lors de l'édition 2018, la commission n'a reçu que 12 œuvres en langue française. Rappelons que le prix littéraire Comar d'Or 2018 a été décerné aux romans "La fille de l'enfer " (en langue arabe) de Khayria Boubtane édité par " Ettanouir Edition " et " les lendemains d'hier " (en langue française) de Ali Bécheur édité par Elyzad. Par ailleurs, le prix de la découverte 2018 en langue arabe a été attribué au roman " Ah si Chahd " de Safya Kom. Le prix spécial du jury a été décerné au roman " Menzel Bourguiba " d'Ines Abassi, édition " Dar Essaki " (en langue arabe) et au roman " la marmite d'Ayoub " de Ridha Ben Hammouda édité par Sud éditions.