Après le blacklistage de la Tunisie par l'UE sur la liste noire des pays les plus exposés aux risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, une nouvelle sanction vient d'être infligée au pays par « Bithumb », la plus grande bourse de crypto-monnaie coréenne et la cinquième au monde. La plateforme internationale d'échange de crypto-monnaie vient de se conformer aux normes mondiales du Groupe d'action financière intergouvernemental (GAFI) qui place la Tunisie sous le coup des 11 juridictions de la liste noire désignant des pays et territoires non coopératifs. Les 11 pays concernés par l'interdiction du commerce sont : la Corée du Nord, la Bosnie-Herzégovine, l'Ethiopie, la Syrie, l'Iran, l'Irak, le Sri Lanka, Trinité-et-Tobago, la Tunisie, le Vanuatu et le Yémen. Ces sont perçus par le Groupe d'action financière intergouvernemental (GAFI) comme des pays qui ont pris des mesures pas assez suffisants pour lutter contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et d'autres menaces pour le système financier international. Suite à cette décision, entrée en vigueur depuis le 27 mai 2018, les nouveaux utilisateurs issus de ces pays ne seront pas acceptés sur la plateforme et les anciens comptes seront désactivés, le 21 juin. Les experts du GAFI bientôt en Tunisie Bithumb affirme sur son site électronique avoir renforcé ses propres politiques de lutte contre le blanchiment d'argent en mettant en œuvre les recommandations des autorités du gouvernement sud-coréen et de la Korea Blockchain Association, un groupe de travail sur l'autoréglementation de l'industrie. Etabli en décembre, l'organisme a introduit un certain nombre de mesures, y compris des codes d'éthique, dans le but d'encourager la transparence sur les marchés nationaux de cryptage. L'organisme sectoriel a également imposé des règles strictes pour annihiler toute tentative de manipulations de marché et les délits d'initiés. Un certain nombre d'échanges majeurs, y compris Bithumb et Upbit, feront l'objet d'évaluations périodiques. Ainsi la Tunisie continue de payer les coûts pervers du blacklistage européen. Rappelons que la Tunisie figure encore et ce depuis le 7 février sur la liste noire des pays exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. Cette décision se trouve légitimée par le manque de transparence des finances publiques du pays. Le gouvernement tunisien est tenu de présenter durant le mois de mai courant son plan d'actions pour faire sortir la Tunisie de cette liste et ce avant la prochaine visite des experts du GAFI qui devraient établir leur nouveau rapport pour enfin prendre la décision finale.