Le secteur de la plaisance s'internationalise et se développe pour constituer un atout pour le pays dans la région Euro-méditerranéenne, En effet notre pays offre les plaisanciers une position stratégique en Méditerranée avec un accès privilégié (1-2 jours de navigation des principales destinations) et l'existence d'un service de qualité /standard haut de gamme (nécessitant un renforcement de la communication en ce sens). L'infrastructure maritime tunisienne est propice au développement de ce secteur qui compte sur 25 ports de plaisance et mouillage en plus de mille cinq cents postes d'accostage qui offrent aujourd'hui d'excellentes possibilités d'hivernage. Les marinas de Tabarka, Sidi Bou Saïd, Kantaoui, Yasmine Hammamet, Monastir, Bizerte et Djerba sont dotées de toutes les commodités nécessaires. On compte 4693 bateaux fréquentant les différents ports du pays. De nombreux ports sont saturés en été en Europe, incitant les plaisanciers à parquer leur bateau hors de l'eau comme cela se fait sur de nombreuses côtes méditerranéennes. Le cas le plus édifiant est la Bretagne (France) où environ 60.000 bateaux de plaisance à voile ou à moteur, sont stationnés et près de 10.000 autres sont en liste d'attente. Dès lors nos ports peuvent être l'alternative. Par ailleurs l'animation nautique se développe avec les voiliers, les parachutes ascensionnels, les planches à voile, les pédalos, les catamarans, les skis nautiques et les pédalos. Pour de nombreux hôtels, ce tourisme de plaisance est porteur. Il contribue à améliorer les taux d'occupation en périodes de basse saison en plus une clientèle différente et sans aucun doute plus aisée. Donc aucune fausse note n'est permise, la fidélisation des clients plaisanciers et une bonne communication de bouche à oreille est indispensable dans ce métier qui passe par une qualité irréprochable. Quant aux prix, ils sont particulièrement attractifs surtout en tenant compte du coût du séjour et de l'hivernage. La plaisance tunisienne arrive à maturité pour la plus grande satisfaction de tous les plaisanciers qui nous visitent mais une marina n'est pas une «animation touristique» pour «mieux vendre» un produit immobilier ou touristique, c'est une industrie à part entière. Comment lutter contre une compétition consciente des enjeux et de plus en plus agressive (Turquie, Croatie, Monténégro). A Malte, les propriétaires des super yachts disposent d'un statut spécial et sont exempts de toute taxe (y compris les taxes d'enregistrement de l'immobilier). En Turquie un plaisancier qui dépose 3 millions de dollars US dans une banque turque obtient un statut de résident pour toute sa famille et il est dispensé de toute taxe pour son yacht pendant 5 ans. Le ministère du Tourisme mise beaucoup sur ce créneau porteur et c'est dans ce cadre que la ministre Salma Elloumi-Rekik a reçu récemment une délégation du comité directeur de la nouvelle Fédération Tunisienne des Activités du Tourisme Nautiques, conduite par son Président Chakib Nouira. La situation dans le secteur de la plaisance a été à l'ordre du jour de cette réunion dont trois priorités se sont dégagées: la formation, la promotion et le cadre réglementaire qui régit ce secteur. A ce propos il a été convenu d'engager dans les brefs délais un partenariat entre la Fédération et l‘agence de formation des métiers du tourisme en vue de former les skipper, les hôtesses et les marins spécialisés et d'inscrire cette filière dans les programmes de l'une des écoles de formation relevant du ministère du Tourisme. La ministre a exprimé la volonté de son Département de soutenir les initiatives de la Fédération notamment pour ce qui est de la promotion et de ses propositions relatives aux réformes à apporter au niveau du cadre réglementaire de cette activité. Le secteur de la plaisance reste une niche pouvant constituer une filière économique à part entière ayant une stratégie de marque. Cela passe par trois objectifs : se doter d'outils de formation, de promotion et de commercialisation