Le ministre du Transport, Radhouane Ayara a affirmé, lors d'une séance plénière tenue vendredi, l'engagement de l'inspection générale relevant de son département à enquêter sur les soupçons de corruption entachant le marché d'acquisition de bus d'occasion pour la Société Nationale de Transport Interurbain (SNTRI). Le ministre a fait savoir que l'enquête préliminaire a soulevé un ensemble de défaillances qui ne peuvent pas être révélées sans violer le secret de l'enquête, soulignant que les «responsabilités seront bientôt déterminées, afin d'engager les mesures nécessaires». Il a indiqué que l'enquête s'achèvera après l'audition, la semaine prochaine, des parties concernées, avant de prendre les mesures juridiques adéquates. Le ministre a déclaré que l'on s'oriente vers l'acquisition de bus d'occasion en raison de la vétusté des bus actuellement en circulation et de l'accroissement des demandes pour l'ouverture de certaines lignes ou le prolongement d'autres. Il a, aussi, évoqué la diminution de la flotte de bus interurbains de 160 en 2013 à 106 en 2017. Par ailleurs, le ministre a annoncé le démarrage prochain de l'élaboration d'un cahier de charges pour le lancement d'un appel d'offres pour la réhabilitation des voies ferrées, notamment, les intersections et les passages non-sécurisés et les barrières de sécurité. Il a précisé, aussi, que la société des chemins de fer va acquérir 120 nouveaux wagons en vue d'améliorer la qualité des services et renforcer la rentabilité de la société, en introduisant des changements sur certaines lignes et en accordant la priorité à la ligne liant Gabès -Tunis. Ayara a appelé à arrêter de cibler les trains et de les ruiner, d'autant plus que chaque collision ou la destruction d'une barrière coûte à la société des chemins de fer environ 500 mille dinars, pour la remplacer. En outre ces charges alourdissent le budget de la société qui est déjà accablée par les dettes, rappelant à cet égard que la tarification du transport n'a pas augmenté depuis l'année 2010. Le ministre a, en outre, évoqué la diminution du nombre des accidents de transport ferroviaire grâce aux travaux de maintenance des différentes lignes et du réseau ferré entrepris en 2017 et 2018. Il a, en outre, affirmé que les investigations techniques sont souvent engagées, en cas d'accident, affirmant que les dégâts causés par ces accidents sont supportés par la société qui n'a aucun contrat d'assurance avec les compagnies concernées.