Le président de la République, Beji Caïd Essebsi, a critiqué la nonchalance de l'administration tunisienne, suite à l'accident survenu, hier matin, entre un train reliant Tunis à Kalaa Khasba (ligne ferroviaire nord-ouest) et un bus en provenance du gouvernorat de Nabeul. Essebsi a indiqué, lors d'une visite effectuée au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, pour rendre visite aux blessés qu'il faut mettre fin à cette situation. Il a ajouté qu'il est nécessaire de délimiter les responsabilités et connaître les circonstances de l'accident, surtout que les barrières de passage à niveau des voies ferrées sont en panne depuis un mois. Le président de la République a imputé la responsabilité de cet accident à toutes les parties, appelant à l'impératif de placer des gardiens dans toutes les intersections et les passages à niveau des trains, voire d'augmenter leur nombre, afin d'avertir les véhicules et les personnes pour plus de vigilance. A rappeler que l'accident survenu au niveau de la GP1 à Fathallah à Jebel Jeloud a consisté en une collision entre le train n°51/6 de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft) venant de Gaâfour vers Tunis et le bus de la société de transport de Nabeul. Cet accident a causé, selon un bilan actualisé, la mort de 5 personnes : deux enfants, deux officiers de l'armée nationale et d'un agent de la Brigade antiterrorisme (BAT). Il a fait également 54 blessés qui ont été transportés vers plusieurs hôpitaux de Tunis et Ben Arous, selon la gravité des blessures. Il est à rappeler que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a chargé le ministre du Transport, Anis Ghédira, du suivi de l'accident survenu hier matin, à Jebel Jelloud, et d'ouvrir une enquête immédiate pour déterminer les causes et les responsabilités dans cet l'accident, a indiqué à l'agence TAP une source de la présidence du gouvernement. Chahed a également chargé la ministre de la Santé, Samira Marai, de fournir tous les moyens logistiques nécessaires pour le transfert rapide des blessés aux hôpitaux de Tunis. Trois cellules de soutien et d'aide psychologique aux blessés et aux familles des victimes ont été mises en place dans plusieurs hôpitaux (le centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, l'hôpital Charles-Nicolle, l'hôpital militaire, l'hôpital Mongi-Slim et l'hôpital d'enfants de Bab Saadoun), ajoute la même source.