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"L'Allemagne est toujours prête à investir dans le savoir et la recherche" Internationalisation de l'enseignement supérieur et coopération arabo-allemande
•Interview de Madame Monika Grütters, membre du Bundestag (le Parlement) allemand L'organisation arabe de l'éducation, de la culture et des sciences (ALECSO) et la Fondation Konrad Adenauer Stifling ont organisé les 8 et 9 décembre à Tunis une conférence sur "L'internationalisation de l'enseignement supérieur et la coopération arabo-allemande". A cette occasion Mme Monika Grütters, députée, membre du Bundestag allemand a effectué une visite en Tunisie pour assister et participer aux travaux de cette conférence. Mme Grütters a bien voulu nous accorder une interview dans laquelle elle parle du thème de la conférence, de la coopération tuniso-allemande et d'autres questions. LE TEMPS: Vous êtes depuis quelques jours en visite officielle en Tunisie. Pouvez-vous nous parler de l'objet et des résultats de cette visite? Mme MONIKA GRUTTERS: Je suis en visite en Tunisie pour participer à la conférence sur "L'Internationalisation de l'enseignement supérieur et la coopération entre les pays arabes et l'Allemagne". Le thème de cette conférence est très important pour l'avenir. En plus, j'étais agréablement surprise par le nombre important des participants et leur haut niveau et par la qualité des interventions. Pour moi c'est une expérience de coopération intéressante entre l'Allemagne et les pays arabes. On évoque souvent la coopération dans le domaine économique ou politique. Aujourd'hui débattre de la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur est très important. Vous savez que l'Allemagne est un grand pays exportateur qui investit beaucoup dans tous les domaines pour maintenir sa position. Et dans le domaine de l'enseignement et de la recherche scientifique , il a une grande expérience d'où l'intérêt de cette conférence pour l'Allemagne et les pays arabes qui permet d'échanger les expériences et de consolider la coopération. • En marge de cette conférence, avez-vous rencontré des responsables tunisiens? -Oui j'ai rencontré le directeur général chargé de la collaboration internationale au sein du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique M. Boukricha qui a effectué des études en Allemagne en tant que boursier de l'Office allemande pour les échanges universitaires (DAAD). J'ai eu aussi une réunion avec la députée Mme Bizid et j'ai rencontré aussi le député Me Habib Aouida. J'ai donc effectué trois rencontres très intéressantes, spontanées et bénéfiques. •Quelles impressions vous allez garder de cette conférence -J'ai constaté qu'il y a une très grande disponibilité et une ouverture pour discuter et débattre de toutes les questions dans le domaine de l'enseignement supérieur entre les universités arabes, tunisiennes et allemandes. Les questions comme la formation professionnelle, la philosophie ont été l'objet de discussions profondes. L'Allemagne qui est connue par sa compétence dans ces domaines peut faire bénéficier les pays arabes de son expérience. De même pour l'Allemagne c'est très intéressant d'échanger les expériences avec les pays arabes qui possèdent plusieurs cultures et en même temps ils constituent un ensemble homogène. L'objectif de la coopération entre l'Allemagne et les pays arabes est de développer la qualité dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. • Précisément quelles sont les perspectives de cette coopération? -Cette coopération doit avant tout prendre en compte trois aspects: la valeur humaniste, le développement du principe de l'Etat de droit et l'importance de la société civile. Et ce pour atteindre un haut niveau d'éducation à l'échelle internationale. Le partenariat doit s'approfondir dans les différentes disciplines de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. • Qu'en est-il de la coopération tuniso-allemande dans ce domaine? Comment évaluez-vous son état actuel et comment envisagez-vous son avenir? -Cette coopération va en s'intensifiant d'autant plus que la Tunisie par sa position est très proche de l'Europe. La Tunisie est aussi un pays ouvert et moderne et très avancé sur les autres pays arabes et africains en ce qui concerne le statut de la femme. Ces critères facilitent les échanges et la coopération. • Quel est le rôle que pourrait ou devrait jouer la Fondation Konrad Adenauer Stifling dans la coopération aussi bien arabo-allemande que tuniso-allemande? -La fondation joue un rôle très important dans cette coopération. Car elle ne s'intéresse pas à la politique politicienne mais au concret , cela lui permet des contacts efficaces avec les décideurs. En plus, c'est la première fondation allemande opérationnelle dans plusieurs pays arabes. Elle a aussi un réseau dense qui lui permet d'avoir des contacts avec les représentants de la société civile et avec les partis politiques toutes tendances confondues. Cette conférence est un exemple du travail concret et efficace que la Fondation est en train de faire pour développer, consolider et promouvoir la coopération entre l'Allemagne et les pays arabes. Interview réalisée par Néjib SASSI