- L'Instance supérieure indépendante pour les élections n'en finit pas avec ses problèmes, surtout après le report de la séance plénière à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée à au président de l'Instance contestée, suivie par la démission contestée de son président, après sa rencontre avec le président de la République Béji Caïd Essebsi. C'est le tour, maintenant à la course pour le remplacement du tiers des membres, ce qui ne sera pas, certainement, chose aisée, alors que l'échéance des élections approche à grands pas. La commission de sélection des candidatures l'ISIE a reçu 42 dossiers au titre du renouvellement partiel des membres de l'instance prévu par la loi. Réunie mercredi au Palais du Bardo, les membres de la commission ont décidé de former une équipe restreinte dans chaque groupe parlementaire pour la vérification des documents constitutifs des dossiers des postulants et la réalisation du tri administratif. Le renouvellement concerne les membres du conseil de l'ISIE dans les catégories d'ingénieur spécialisé dans les systèmes et sécurité informatiques, de juge administratif et de spécialiste en finances publiques. Les membres Najla Brahem, Anouar Belhassan et Riadh Bouhouchi qui ont été écartés par le tirage au sort organisé en décembre 2017 poursuivront, toutefois, leurs activités au sein de l'instance jusqu'à l'élection, par l'ARP de nouveaux membres. Les candidats doivent bénéficier de la qualité d'électeur et être âgés de 35 ans au moins. Parmi les conditions énumérées dans la loi, figurent, également, l'intégrité, l'indépendance, l'impartialité, la compétence et l'expérience, en plus de la non-appartenance à un ordre professionnel, en tant que membre élu, ne pas avoir adhéré à un parti politique (Ce qui est à voir, avec les problèmes d'appartenance actuels), ni y avoir exercé une activité durant les cinq dernières années précédant la date d'ouverture des candidatures, ne pas avoir assumé de responsabilité au sein du parti du Rassemblement constitutionnel démocratique dissout ni avoir appelé le président de la République déchu à se porter candidat pour un nouveau mandat présidentiel... autant de conditions exigées des postulants. Sont écartés, aussi, ceux qui avaient assumé une responsabilité au sein du gouvernement ou occupé le poste de gouverneur, secrétaire général de gouvernorat, délégué ou de chef de district sous le gouvernement du président déchu, selon la loi.