Il est malheureux de voir les responsables du football tunisien fuir leurs responsabilités et ne pas tirer la leçon de leurs échecs à répétition, armés qu'ils sont par le soutien indéfectible d'une FIFA qui ne cherche qu'à tirer profit de l'aura de ce sport, sans prendre en considération les politiques sportives suivies par les pays concernés. Le comité d'urgence de la Fédération Tunisienne de Football (FTF), réuni jeudi, a accepté la demande de résiliation de contrat formulé par le sélectionneur national Nabil Maaloul, annonce la Fédération Tunisienne de Football (FTF).Un fait qui peut paraitre anodin, mais qui est plein de significations, parce qu'on va coller « l'échec » de l'équipe nationale qui en était une pour une fois, sur le dos de l'entraineur national. Certes, Nabil Maaloul avait fait la faute d'annoncer que le team national va se qualifier aux 8èmes de finales, mais les faits l'avaient démentis, surtout si on prend en considération les résultats des matches contre l'Angleterre perdu sur le fil et celui de la Belgique où le score était large, mais où il ne faut pas oublier, aussi, que l'équipe nationale avait pu marquer deux buts, ce qui n'avait pas été à la portée d'autres équipes plus huppées, dans cette compétition mondiale. Sans chercher à défendre Nabil Maaloul, il ne faut pas lui daigner la performance d'avoir obtenu une victoire, contre le Panama, certes, mais qui est, sûrement, une victoire contre une équipe qui avait été capable de bouter dehors les Etats-Unis et d'autres pays de la zone CONCACAF. Cette victoire intervient 40 ans après celle contre le Mexique en 1978. Ainsi, qu'on le veuille ou non, il est entré dans l'Histoire du football tunisien. Dans les groupes, la Tunisie avait affaire à deux pays classés au haut du tableau de la FIFA et sans le malencontreux but de l'Angleterre, dans les pertes du temps, les jugements auraient été différents. Malheureusement, au lieu de tirer les leçons, les responsables du football tunisien ont préféré la fuite en avant, en poussant Maaloul vers la porte de sortie. La FTF a convenu d'autre part de former une commission composés des membres fédéraux Wassef Jelaiel, Hichem Ben Omrane et Boussairi Boujlel et du directeur national Youssef Zouaoui pour suivre la préparation d'un rapport d'évaluation de l'étape de qualification et la participation au Mondial 2018 au plan technique, physique, médical, administratif, financier et logistique avant de le soumettre au bureau fédéral. Il doit être accompagné d'une proposition sur le profil du prochain sélectionneur national et éventuellement d'une liste de candidats. Maaloul avait été nommé fin avril 2017 sélectionneur de la Tunisie, succédant au fronco-polonais Henry Kasperzcak après deux journées éliminatoires du Mondial 2018, avec pour mission de qualifier les Aigles de Carthage pour la coupe du monde 2018 et atteindre le dernier carré de la CAN 2019. L'entraineur de la sélection nationale a déposé mercredi à la Fédération tunisienne une demande de résiliation à l'amiable de son contrat, suite à l'offre du club qatari Al-Duhail SC d'entrainer son équipe première, a indiqué jeudi matin FTF dans un communiqué. La FTF a précisé qu'elle a reçu également mercredi une correspondance d'Al-Duhail SC dans laquelle celui-ci lui a fait part de son intérêt pour le technicien tunisien et la possibilité de signer un contrat avec ce dernier. Le sélectionneur tunisien, dont le montant du salaire mensuel révélé par la FTF est de 34 mille dinars, était sous contrat jusqu'au mois de juin 2022.