Environ 1.200 réfugiés syriens ont quitté le Liban hier pour retourner dans leur pays d'origine dans des bus affrétés par les deux gouvernements. Depuis plusieurs mois, le Liban oeuvre avec Damas au retour en Syrie de plusieurs milliers de réfugiés syriens volontaires. La télévision officielle syrienne rapporte que près de 1.200 réfugiés devaient traverser la frontière afin de rentrer chez eux. "On va assister, au cours de la période à venir, au retour de centaines de milliers de réfugiés installés au Liban", a déclaré le général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale, cité par Al Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah libanais. Environ un million de réfugiés syriens, soit un quart de la population libanaise, ont été accueillis par le Liban, selon le recensement des Nations unies, 1,5 million selon le gouvernement libanais. Le Haut Commissaire aux Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, avait averti en mars que le retour des réfugiés syriens dans leur pays était très prématuré car la situation est encore trop instable et dangereuse. Hodeïda sous les tirs des belligérants: Menace de la fin de la trêve Au Yémen, les forces Houthis dénoncent une attaque de la coalition menée par l'Arabie Saoudite contre différents points de la ville portuaire d'Hodeïda. 24 heures plus tôt, la rébellion affirmait également avoir mené elle des bombardements contre l'aéroport d'Abou Dhabi. Ni les Emirats arabes unis ni l'Arabie Saoudite n'ont confirmé ces deux affirmations. Entre menaces et agressions réelles, la pause de l'offensive sur Hodeïda décrétée le 1er juillet par les forces progouvernementales au profit de négociations menées par les Nations unies semble de plus en plus menacée. Le sort des 600 000 habitants de la ville d'Hodeïda et ses environs est toujours en suspens. Si les combats sont officiellement à l'arrêt, la tension continue de monter autour de ce port. Mercredi 25 juillet, après une attaque houthie contre des navires saoudiens, Riyad a annoncé l'interruption des exportations de pétrole brut par le détroit de Bab el-Mandeb jusqu'à ce que le trafic maritime dans la zone soit jugé plus sûr. Ce détroit au sud d'Hodeïda est le passage de nombreux pétroliers venant de l'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, du Koweït et de l'Irak vers le monde entier. Cette annonce a rapidement fait monter les prix du pétrole. Selon de nombreux experts, l'Arabie saoudite espère ainsi susciter une intervention internationale dans le conflit. Voilà des mois que Riyad met en garde la communauté internationale contre la menace que représenteraient les Houthis sur le port d'Hodeïda. Du côté progouvernemental comme de celui de la rébellion, chacun est prêt à se battre jusqu'au bout pour reprendre la stratégique Hodeïda par laquelle transite 70% des importations. Cela alors que des millions de civils sont aujourd'hui au bord de la famine