Hassen Dahmani a réussi son passage au festival INMA de Maâmoura. Il a mis toute son énergie et toute sa sensibilité. Il avait de quoi surprendre ! Souriant et radieux, il a assuré son show devant un auditoire émerveillé. Par son charisme, son énergie et la qualité de sa prestation scénique, Hassen a rapidement conquis le public. Un public qui lui a réservé un standing ovation à l'issue d'un concert exceptionnel. Embrasant l'atmosphère et donnant à la soirée un ton joyeux et énergique, il interpréta encore des succès arabes sur une musique au rythme infernal qui fera déhancher la foule. Il a démontré l'étendue de son jeu en interprétant des vieux succès orientaux et tunisiens, restant ainsi fidèle à une authenticité profonde. Abdelhalim a marqué d'une pierre blanche toute une génération et toute une époque. Hassen Dahmani en fait partie de ceux qui ont immortalisé cette pyramide de la musique arabe. Son concert en témoigne. D'abord, son physique et son look rappellent l'artiste cairote. Sa voix est venue compléter cette fidélité au répertoire du chanteur et compositeur arabe. La troupe qui l'a accompagné était aussi composée de dix instrumentistes qui ont reproduit avec une certaine finesse les compositions de Mohamed Abdelwaheb. L'assistance a eu droit à un riche et savoureux cocktail de chants et de mélodies tirés du patrimoine tunisien. On écoutait Ali Riahi, Jamoussi et Lotfi Bouchnak qui ont provoqué des ovations nourries et des youyous dans une ambiance conviviale. A chaque moment, il s'arrête pour crier à l'amour et à la joie. Hassen a fait le tour de ses grands succès. Il étonne et impressionne. La symbiose était totale avec le public. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'à travers cette soirée, il a démontré qu'il reste l'artiste prodige de nombreux genres populaires, tarab, malouf, nouba,... Son talent est indiscutable. Une musique enivrante et captivante. Mais aussi des textes et des mélodies intimistes. Le charme de sa voix et ses mélodies authentiques rappelaient le talent de Sabah Fakri, Fahd Ballane, Hammam Khairi et toute cette école syrienne de chant. Il a fait étalage de son style, de sa sensibilité et de son timbre particulier. Une vraie fête de tarab. Et la soirée continue avec les applaudissements de l'assistance. Le public chauffé adhère et n'arrête de participer à cette fête. Il chantait avec ses tripes. On arrive au terme du show. Le temps est passé à une vitesse folle. En guise de bouquet final, Hassen se met à chanter des tubes de la nouba. Le public en transe chante et danse. Plus que jamais, avec Hassen Dahmani, un concert est une fête.