Le théâtre de Hammamet débordait de monde venu applaudir la belle artiste Mayada El Hanaoui visiblement émue de l'accueil qui lui a été offert. Ce soir on venait pour écouter cette belle voix en exclusivité et savourer ce que communique cette chanteuse syrienne. Dès son entrée sur scène, la diva syrienne a été applaudie par une assistance euphorique, venue savourer les rythmes et les douces mélodies qui ont marqué toutes les générations. Accompagné par la Troupe Nationale de Musique, Mayada a réchauffé le théâtre de Hammamet en interprétant des œuvres créées pour elle par les plus grands paroliers et compositeurs, à l'image de Mohamed Al Mougui ou encore Ahmed Rami, Riad El Sonbaty et Baligh Hamdi. Le public de Hammamet était sous le charme soumis à la ferveur sans trop demander pourquoi ni comment cette star arrivait à communiquer l'émotion, le plaisir à la fois et l'envie de partager, et d'écouter. Il suffit d'une introduction musicale pour mettre les gradins en ébullition. La voix de Mayada inspire un profond sentiment de sérénité et de douceur. Ce public qui connaissait bien son tube « Al-Hob elli kan » (L'amour qui fût) ne cessa pas tout au long du concert de lui donner la mesure. Son succès ne se fit pas attendre. Il faut dire qu'elle avait tout pour être applaudie un mélange d'oriental, de sons, et de solo pétillants. Son style est inimitable. Les improvisations, les qualités vocales, etc....Le concert était d'une grande qualité. Morceaux mélancoliques, tendres ou cadencés se sont enchaînés à un rythme intense. Mayada séduisait l'assistance .Elle chantait ce soir son grand succès « Ana baachaak » (Je t'adore) qui a déclenché auprès du public une passion immense et une adhésion sans faille. La communion était totale et à chaque morceau, on est ébloui pare cette voix, car il y a quelque chose d'émotionnel .Cet enthousiasme s'est transmis aux musiciens partis chacun dans des improvisations superbes. Le public était comblé. L'ambiance était à la fois sur scène et dans le public. La suite ne fit que nous ravir. Les morceaux se succédèrent et les mélodies ne purent que marquer et attirer fortement l'attention du spectateur. C'était extraordinaire, il y avait de l'énergie à en revendre, du partage, de la chaleur, soit tous ce qu'il faut pour un spectacle extraordinaire. Mayada a pu développer rapidement une complicité avec son public. L'interprétation de son tube « Ellayali », a démontré les prouesses vocales de l'artiste et sa parfaite maitrise de ses envolées lyriques. Elle a su résister aux sirènes du succès facile et se présenter comme une héritière des grandes interprètes arabes des cinquante dernières années comme Oum Kalthoum, Faïza Ahmed et Najet Essaghira. Sa voix si douce si imposante cadre avec cette tendance générale de la simplicité. Rayonnante et souriante, elle a régalé ses fans et les a séduits. Il a qualifié sa participation au Festival de Hammamet de ''message d'amour et de fraternité'' du peuple syrien au peuple tunisien. Plutôt qu'une révélation, c'est une communion que le public cherchait. Le charme de sa voix et ses mélodies authentiques rappelaient le talent d'Oum Kalthoum et toute cette école syrienne de chant. Elle a fait ce soir étalage de son style, de sa sensibilité et de son timbre particulier. Une vraie fête de tara.