La grogne des riverains monte face aux poubelles, saletés et encombrants qui s'accumulent. Les habitants, riverains de Nkhila à Menzel Bouzelfa, ont procédé à la fermeture de la décharge pour protester contre cette source de pollution inquiétante. En effet, la gestion des ordures ménagères est déficiente à Menzel Bouzelfa. Elle constitue une grave menace pour la santé publique et l'environnement. Les déchets solides produits dans la ville sont soit dispersés sur place ou brûlés par les habitants, soit transportés vers des décharges non contrôlées ou encore laissés sur les voies publiques et les espaces vides. La grande décharge de Nkhila en est une illustration. C'est en ce lieu que finissent toutes les ordures ménagères de Menzel Bouzelfa et de ses environs. Depuis quelque temps, les riverains émettent des plaintes quant au danger que ces ordures constituent en termes de pollution de leur environnement. Visiblement, ils en ont assez de cette situation qui les accable. Cette décharge a pourri la vie des riverains qui subissaient les effets de cette pollution et les odeurs nauséabondes qui se dégageaient de ces amas de déchets. Les experts en environnement et en santé ont émis de multiples appels pour la fermeture de cette décharge devenue un véritable problème environnemental et de santé publique. D'ailleurs, plusieurs pétitions ont été menées pour sa fermeture. "Nous avons des enfants qui s'amusent partout et peuvent être infectés. Ce dépotoir est une source de maladie" raconte une riveraine. "Quand tu te réveilles le matin, c'est le dépotoir qui te dit bonjour, avec une odeur insupportable. Ces odeurs nauséabondes envahissent tout le quartier", a-t-il indiqué. Bref, les riverains réclament l'exécution des accords relatifs au réaménagement de ces dépotoirs, afin de limiter leurs effets nuisibles pour la santé et l'environnement. Le délégué de Menzel Bouzelfa Nazih Toumi a vite réagi à ce problème environnemental. Il a tenu à régler ce problème avec la société chargée de la décharge, tout en exprimant son souhait de voir le volume de la station d'assainissement passer de 80 à 120 m3. Signalons que la Tunisie comptait en 1990, plus de 450 dépotoirs sauvages, y compris ceux utilisés par certaines municipalités. Tous ces sites ont été repris en mains et convertis en 10 grands dépotoirs contrôlés, alignant une capacité de 1.800.000 tonnes par an dont 720.000 tonnes rien que pour le Grand Tunis. Par ailleurs, 18 millions de dinars ont été consacrés à la réhabilitation de certains sites, comme ceux de Henchir Lihoudya, les décharges publiques de Sousse, sur la route de Kairouan, de Monastir ou de Bizerte, à la pêcherie, converties en parcs ou en zones d'aménagement urbain.