- Les vacances estivales sont bien finies et tout le monde, parents, enfants et, surtout, enseignants se préparés pour aborder la nouvelle année scolaire, dans les meilleures conditions, du moins pour le départ, afin que l'enseignement public tunisien retrouve son prestige perdu. Tout l'espoir est que cette année scolaire soit le début d'une nouvelle ère basée sur l'entente, le respect de la profession et le bien des écoliers qui attendent une meilleure formation. Le ministre de l'Education a, comme promis, décidé que la rentrée ait lieu sans aucun retard, soit aujourd'hui, samedi 15 septembre 2018, pour dire, en quelque sorte, qu'on doit aborder le nouvelle année scolaire avec plus de sérieux que les années précédentes, avec l'annulation d'un « pont » que tout le monde espérait, en décalant ce retour à lundi. Le message est on ne peut plus clair et, pour cette année, comme tout le monde espérait, les objectifs ont été fixés, avec, en parallèle, la lutte contre les cours particuliers et les pratiques consistant à s'enrichir, pour certains enseignants, en provoquant les malheurs des parents et des ménages. Le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem a bien insisté sur cette question, en allant même jusqu'à menacer d'user de toutes les mesures légales à sa disposition, pour arrêter le fléau. En parallèle, le gouvernement a trouvé une issue, au moins provisoire, pour les enseignants suppléants qui sont payés d'une manière honteuse. Ainsi, à partir de cette année, ils percevront une rémunération mensuelle brute de 750 dinars et bénéficieront d'une couverture sociale, selon le ministre de l'Education. S'expirant lors d'un point de presse au siège du département, le ministre a indiqué que l'objectif recherché étant d'intégrer ces enseignants au système éducatif et de leur garantir des conditions de vie décentes. Ben Salem, a affirmé que 3500 professeurs et instituteurs suppléants seront directement recrutés au titre de la période 2008-2013, conformément à l'accord conclu avec l'UGTT, rappelant que le nombre des enseignants suppléants s'élève actuellement à 7500. Par ailleurs, le ministre a fait état d'un consensus avec les syndicats sur la révision du calendrier des vacances scolaires et la réduction de 7h de la durée des cours concernant les élèves du primaire, jugeant "indispensable" de repenser la méthodologie d'enseignement de certaines matières comme l'informatique. Il a également souligné la nécessité d'introduire dans certaines matières, des valeurs comme le volontariat, la citoyenneté et le leadership. "Un programme de numérisation de manuels scolaires est en cours d'élaboration", a-t-il fait savoir.