Agences - Le mouvement Machrou Tounès n'est pas concerné par les clivages et les tiraillements politiques, a souligné, dimanche à la Manouba, le secrétaire général du parti Mohsen Marzouk, appelant toutes les parties au conflit à privilégier le dialogue pour résoudre la crise qui secoue le pays. "Le mouvement ne se ralliera pas à un parti politique contre un autre", a assuré Marzouk lors d'une réunion avec les cadres de son parti, jugeant "indispensable" de surmonter, au plus vite, les différends pour préserver l'unité nationale. Sur un autre plan, Marzouk a annoncé que le Forum économique du mouvement Machrou Tounès aura bien lieu le 30 septembre courant. Cet événement sera marqué par la présence d'éminents experts en économie ainsi que des représentants des blocs parlementaires. D'après lui, cette rencontre intervient dans un contexte économique tendu déjà marqué par une inflation galopante, une dépréciation continue du dinar, une hausse vertigineuse de l'endettement et de déficit de la balance commerciale. "Les Tunisiens perçoivent davantage l'effritement de leur pouvoir d'achat, miné par une inflation inquiétante et un taux de chômage et de pauvreté toujours en hausse", a-t-il poursuivi. Pour sa part, le parti Afek Tounès se dit préoccupé par la "situation tendue" qui entoure la rentrée parlementaire. Il craint que les travaux de l'Assemblée des représentants du peuple ne soient bloqués, à cause des dissensions au sein des groupes qui, selon, lui n'ont rien à voir avec l'action parlementaire. Dans un communiqué rendu public, dimanche, par le bureau politique du parti, à l'issue de sa réunion, la veille, Afek Tounès se dit préoccupé par la dégradation de la situation économique et sociale due à la persistance de la crise politique et à l'accentuation des litiges dans les rouages du pouvoir, ce qui perturbe le fonctionnement des institutions de l'Etat. Selon lui, cette crise politique est le résultat direct des "compromis biaisés" qui n'ont aucun lien avec un quelconque programme ou la politique générale de l'Etat. Le bureau politique d'Afek Tounès réitère son attachement au "respect des échéances électorales", comme le stipule la constitution. Toute tentative de blocage du processus électoral constitue un revirement du processus démocratique, estime-t-il, attribuant la responsabilité de ce blocage aux groupes parlementaires dominants.