- Le mouvement Afek Tounès a perdu son aura et a été réduit à sa juste valeur, pour différentes raisons, ce qui a fait fuir ses députés et imploser son bloc, au sein de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), ce qui doit donner matière à réflexion, pour les dirigeants actuels du parti Afek et ses responsables actuels doivent revoir leur politique et faire leur autocritique, pour espérer revenir en force sur la scène politique où la lutte est acharné et le paysage en train de se recomposer, en prévision des prochaines échéances électorales. Afek Tounès assiste impuissant à sa débandade et au départ de ses députés, alors que son porte-parole, ZihedZgueb, a indiqué que le parti n'a pas débattu avec certains de ses députés de la question de leur adhésion au nouveau bloc parlementaire "Coalition nationale" à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). Et on se demande ce qu'il attend pour le faire. Il a expliqué que les structures dirigeantes du parti prendront les décisions nécessaires à ce sujet après en avoir discuté avec les députés ayant rejoint le bloc en question. Zgueb a déclaré, mardi, à l'agence TAP, que la position du parti Afek Tounès n'a pas changé à l'égard du gouvernement Youssef Chahed. Le parti considère que "le gouvernement a échoué et doit partir", a-t-il dit, rappelant que Afek Tounès se trouve dans l'opposition et ne soutient aucunement le gouvernement, y compris dans le cadre parlementaire. Dans une déclaration de presse, la députée d'Afek Tounes, Lilia Younes Ksibi, a annoncé son adhésion au bloc de la Coalition nationale "de son plein gré et après mûre réflexion". Elle a ainsi rejoint certains députés du parti ayant rallié la coalition, notamment Karim Helali, Lilia Ksiksi et Hafedh Zouari. Le parti Afek Tounès s'est dit préoccupé par le "climat tendu" de la rentrée parlementaire. Il craint que les travaux de l'Assemblée des représentants du peuple ne soient bloqués, à cause des dissensions au sein des groupes qui, selon lui, n'ont rien à voir avec l'action parlementaire. Dans un communiqué rendu public, dimanche, par le bureau politique du parti, Afek Tounès se dit préoccupé par la dégradation de la situation économique et sociale due à la persistance de la crise politique et à l'accentuation des litiges dans les rouages du pouvoir, ce qui perturbe le fonctionnement des institutions de l'Etat. Pour le parti, cette crise politique est le résultat inéluctable des "compromis factices" qui n'ont aucun rapport avec un quelconque programme ou la politique générale de l'Etat. Le bureau politique d'Afek Tounès a, par ailleurs, réitéré son attachement au "respect des échéances électorales" dans les délais constitutionnels. Toute tentative de blocage du processus électoral constitue un revirement du processus démocratique, estime-t-il, attribuant la responsabilité de ce blocage aux groupes parlementaires dominants. Rappelons qu'avec la démission de trois de ses députés, le groupe parlementaire Afek Tounès a été dissous. Le 27 août 2018, des députés ont annoncé la création d'un nouveau bloc parlementaire baptisé "Coalition nationale". Composé au démarrage de 33 députés, le nouveau bloc parlementaire regroupe aujourd'hui 43 députés, selon le président du bloc Mustapha Ben Ahmed. Le bloc regroupe des indépendants, des démissionnaires de groupes parlementaires des mouvements Machrou Tounès et Nidaa Tounès ainsi que des députés du bloc de l'Union patriotique libre.