Doper la croissance par la production est l'objectif espéré de la LF 2019. Il est grand temps de remettre les pendules à l'heure et de mettre l'économie nationale sur de bons rails et dépasser cette encombrante politique économique du « Stop and go » ou encore d'une politique de relance qui passe par une politique budgétaire expansionniste. Des politiques qui ont montré leur inefficience au cours des dernières années. La production et l'investissement productif doivent être au cœur de la politique de la relance et par ricochet l'entreprise. Les unités productives seront épargnées cette année par les nouvelles taxes. Mais qu'en-est-il de la contribution conjoncturelle est quel bilan pour les mesures antérieures ? Le Conseil d'Analyses Economiques (CAE) a soumis au gouvernement ses 50 recommandations pour une transition économique réussie dont 10 propositions en relation avec la loi de finances 2019. Les propositions du CAE soutiennent le principe d'une forte discrimination positive en faveur des secteurs productifs. Alléger la pression fiscale qui pèse sur les entreprises est la recommandation majeure du CAE. Pour la suppression de l'impôt sur les dividendes pour l'offshore Le Conseil recommande selon le document publié par l'Economiste Maghrébin, d'annoncer un moratoire fiscal sur les impôts et taxes sur les entreprises et instaurer un taux d'imposition de 10% sur les secteurs productifs, on shore et offshore, tels que définis par la loi de l'investissement (industries et services connexes) et suppression de l'impôt sur les dividendes pour l'offshore. Le même document appelle à rétablir le dégrèvement fiscal physique notamment pour les investisseurs dans les activités industrielles et touristiques. Le financement des PME fait également partie des 10 commandements du CAE chapeauté par Afif Chelbi. En tant que pilier du tissu économique et industriel tunisien et de par leur contribution à la richesse nationale et à la création d'emplois, le conseil prône : d'activer et de donner de l'envergure à la ligne de restructuration financière des PME en intégrant dans la ligne PME et en révisant son mode gouvernance, d'instaurer une bonification d'intérêt pour les crédits PME et instaurer un ratio d'activités prioritaires relatif au financement des PME par les banques et adopter un nouveau mécanisme de financement pour les jeunes promoteurs en s'inspirant de la formule initiale du FOPRODI. Par ailleurs et pour rattraper son retard en matière d'investissement et pour redorer son blason notamment dans les classements internationaux , le conseil a invité le gouvernement à pallier les graves lacunes de la nouvelle loi de l'investissement en révisant certaines de ses dispositions et son mode gouvernance afin de lever les entraves que rencontrent les investisseurs.