Les inondations ont des effets désastreux pour bon nombre de familles : dégradation des logements, objets inutilisables, fonds de commerce dévastés, voitures emportées. les conséquences sont graves et souvent imprévues.Dépourvues d'un logement habitable et de ressources financières, ces familles n'ont d'autre choix que de se tourner vers la solidarité afin de collecter des dons après une inondation. A Nabeul, les différentes associations ont lancé un appel aux dons, notamment des vêtements de tous âges et toutes tailles ainsi que de chaussures, du mobilier et des denrées alimentaires susceptibles de dépanner les personnes sinistrées. Très rapidement, la municipalité, la société civile, la délégation et l'UTICA, en particulier, se sont attelés à aider les sinistrés, épaulés dans leur tâche par les pompiers, les habitants et les municipalités voisines, notamment la Marsa et l›Ariana. Dès les premières heures de la catastrophe, les dons affluent de toutes parts. «Les dons sont arrivés de façon naturelle et spontanée. Ils proviennent des habitants, des associations de la ville, des personnes extérieures à la commune, des entreprises. «Tous les jours, on reçoit quelque chose, ça n'arrête pas !» mentionne la maire de Nabeul Houda Skandaji. Vêtements, électroménager, aliments, matelas… La somme des dons est si importante que plusieurs lieux ont été nécessaires pour les stocker. Au Syndicat d'initiative de Nabeul, plusieurs associations se sont mobilisées pour collecter ces dons venant des citoyens et des entreprises de la région. Les sinistrés peuvent s'y rendre pour chercher du linge, des denrées alimentaires et des couvertures. L'Union régionale de solidarité a également été mise à contribution pour servir de lieu de stockage. Mohamed, dont la maison a été totalement endommagée à Sidi Amor est venu chercher des matelas pour sa famille. Ces donations, qu'elles soient matérielles ou alimentaires, l'ont aidé à sortir la tête de l'eau. Comme lui, beaucoup de sinistrés ont tout perdu. Pour trier et distribuer les donations, les associations sont nombreuses à se mobiliser et certains des membres ont même pris des jours de congé pour donner un coup de main. À l'image d'Ahmed Bettaieb qui s'active depuis les premières heures du sinistre. «L'entraide et la solidarité; telles sont les qualités nécessaires pour sortir de cette situation difficile» commentait-il, en tirant un chapeau à ces volontaires; fier de cet élan de solidarité. La mobilisation de la société civile, a été impressionnante, avec des collectes dans les institutions scolaires, dans les quartiers et le centre-ville, à travers l'installation de tentes de collectes de vêtements, de médicaments et de nourritures. Certaines entreprises ont également compris l'importance d'apporter leurs contributions et de jouer un rôle citoyen, notamment dans des circonstances aussi exceptionnelles que celles que vie actuellement les habitants des quartiers sinistrés. Le Croissant Rouge tunisien a pu compter sur l'élan de solidarité de plusieurs citoyens à Sidi Slimane, mettant à la disposition des sinistrés des quantités importantes de couvertures et de vêtements. Il y a eu un élan de solidarité extraordinaire. Spontanément, certaines entreprises ont mis leur matériel à disposition pour nettoyer les villes de Nabeul. Ceux qui ont subi de gros dégâts ont reçu de l'aide des voisins, sans parler des pompiers, mais aussi de ces jeunes lycéens qui ont rendu leurs écoles propres. A l'échelle internationale, l'Association "Tunisiens à l'étranger : Agissons pour Nabeul" à Paris organise une collecte de fonds pour venir en aide aux familles sinistrées de la région du Cap Bon. La somme récoltée servira à financer les actions prioritaires des associations caritatives et indépendantes locales. Cet élan se consolidera avec l'ouverture qu'un compte postal de solidarité sous le N°1818 pour soutenir la région, annoncé par le chef du gouvernement Youssef Chahed, pour collecter les dons des citoyens en Tunisie et ceux résident à l'étranger ainsi que des organisations, en soulignant «l'importance de la solidarité des Tunisiens entre eux». Ce compte sera géré par l'Union tunisienne de solidarité sociale et soumis au contrôle de la Cour des comptes.