Encouragée par les déclarations du président de la République qui a pris, clairement, parti pour son fils, Hafedh Caïd Essebsi en liant son départ de Nidaa à celui de Youssef Chahed du gouvernement, les sbires du directeur exécutif autoproclamé du parti font monter la pression, pour acculer les ministres nidaïstes à choisir leur camp, en affirmant, comme Ridha Belhadj qui a affirmé que Nidaa n'est plus officiellement représenté au gouvernement. Les porte-voix de Hafedh Caïd Essebsi sont revenus à la charge, après l'entretien télévisé du président de la République qui avait eu lieu dans des circonstances difficiles, avec un timing vraiment catastrophique, au moment où le pays vivait un drame n'ayant, jamais eu lieu dans le passé, dans une région comme le Cap Bon. Cette bévue montre, si besoin est, que la situation des citoyens n'est pas le premier souci des dirigeants politiques actuels qui continuent leur guerre de palais au moment où le pays a le plus besoin de l'union de tous les efforts pour faire aux crises à répétitions. Les élections présidentielle et législatives qui pointent à l'horizon sont la seule préoccupation de ces politiciens qui font tout pour envenimer davantage la situation politique, laissant de co/ôté tout ce qui a trait à la vie économique et sociale et n'eut été, peut-être, la solidarité des citoyens et celle internationale, on aurait pu être sûrs que les choses auraient pu être pire dans le gouvernorat de Nabeul qui, pourtant, est le principal vivrier, avec la région du Sahel, du tourisme tunisien. Le dirigeant de Nidaa Tounès, Ridha Belhaj a déclaré, vendredi, que Nidaa n'a pas encore pris sa décision concernant la question du retrait de ses ministres et secrétaires d'Etat du gouvernement de Youssef Chahed. Nidaa Tounès n'est plus officiellement représenté au gouvernement, a-t-il toutefois ajouté, précisant que le gouvernement représente désormais "Ennahdha et Youssef Chahed", ce qui représente une incitation directe au départ des ministres et secrétaires d'Etat du parti de ce gouvernement, s'ils sont des partisans de la politique dévastatrice de Hafedh Caïd Essebsi. Toutefois, cette décision est une arme à double-tranchant, surtout qu'elle va aider à vider encore le parti de quelques-unes, au moins, de ses compétences avérées, et désarticuler davantage Nidaa où l'hémorragie ne cesse de s'amplifier. Dans une déclaration à l'agence TAP, Ridha Belhadj a expliqué que Nidaa Tounès n'est plus représenté au gouvernement comme l'atteste les positions officielles du parti s'opposant au gouvernement Chahed, notamment après les concertations menées dans le cadre du Document de Carthage 2 et les déclarations du président de la République, Béji Caïd Essebsi, lors de la dernière interview télévisée. "Cela s'ajoute au fait que Youssef Chahed a tourné le dos à son parti et pris des décisions visant à vider le mouvement de ses membres et de certains de ses dirigeants", a-t-il dit. Belhadj a estimé que Nidaa Tounès "n'est désormais plus le parti qui a permis à Chahed d'obtenir la majorité au parlement", expliquant qu'"avec la fin du consensus et du gouvernement d'union nationale annoncée par le chef de l'Etat, Chahed doit obtenir une nouvelle légitimité". Pour lui, les ministres et secrétaires d'Etat de Nidaa Tounès n'ont plus de raison pour rester dans le gouvernement Chahed, précisant que la position du mouvement à ce sujet pourrait être clarifiée au début de la semaine prochaine, lors de la réunion du comité politique. Le dirigeant au parti Nidaa Tounès, Raouf Khamassi, avait appelé, dans un post sur Facebook, le chef du gouvernement à "démettre de leurs fonctions tous les ministres et secrétaires d'Etat de Nidaa Tounès", estimant que le parti n'est pas concerné par le remaniement ministériel envisagé par Youssef Chahed. Que ce soit pour le président de la République, le directeur exécutif de Nidaa ou ses porte-voix, il est clair qu'ils n'ont plus les cartes en leurs mains, sinon ils auraient pris la peine de présenter une motion à l'Assemblée des représentants du peuple pour évincer le président du gouvernement. Toutes les gesticulations actuelles de leur part ne fait que confirmer leur faiblesse et leur impuissance, ce qui les pousse à user de subterfuges pour faire monter la pression politique, alors qu'ils auraient mieux fait d'unir leurs efforts aux autres pour sortir le pays de la crise, au moins pour les 14 mois restants avant le scrutin.