Un bras-de-fer a été engagé, ces derniers jours entre une étudiante récalcitrante et ses partisans avec la direction de l'Institut supérieur des sciences humaines "IbnouCharaf" de Tunis, avec l'étudiante qui a voulu imposer son diktat à l'administration, après avoir commis des actes répréhensibles qui avaient conduit à son renvoi. Mais, le directeur et le conseil scientifique voient les choses autrement, tout en refusant le recours à la solution sécuritaire, pour résoudre le problème. La suspension des cours à l'Institut Supérieur des Sciences Humaines de Tunis "IbnouCharaf" sera maintenue jusqu'à ce que l'ordre soit rétabli, a indiqué lundi le directeur de l'Institut, Noureddine Naïfer. Dans une déclaration à la TAP, Naïfer a expliqué que cette décision a été prise en raison d'actes de violence survenue suite au renvoi d'une étudiante par le conseil scientifique. Et d'ajouter que depuis vendredi dernier, cette étudiante observe, en compagnie d'individus qui n'ont aucun lien avec l'établissement, un sit-in pour réclamer sa réinscription. Or, a-t-il dit, cette question ne peut être tranchée que par le tribunal administratif, soulignant que l'étudiante en question a été renvoyée par le conseil de discipline de l'établissement pour "actes de violences" et non pas pour ses activités syndicales. Le directeur de l'Institut s'est dit "opposé" à la solution sécuritaire malgré les actes de violence exercés par ce groupe sur les étudiants. Plutôt dans la matinée, le conseil scientifique de l'Institut supérieur des sciences humaines de Tunis a décidé de fermer l'établissement, jusqu'à nouvel ordre, et de l'évacuer immédiatement. Le conseil scientifique s'est dit, aussi, "réticent" à recourir à la solution sécuritaire pour lever le sit-in observé par un groupe d'étudiants. Dans un communiqué, le conseil a souligné que ces sit-ineurs qui ont refusé d'évacuer l'établissement seront tenus pour responsables de tout acte de violence. "La fermeture de l'Institut jusqu'à une durée indéterminée est une décision qui intervient pour préserver la sécurité des étudiants, des enseignants et de tout le personnel administratif", indique-t-il. Selon le conseil scientifique, les actes de violence ont commencé à partir du début de l'année universitaire, lorsque le directeur a été agressé par une étudiante qui a été définitivement renvoyée. Dès lors, des étudiants ont entamé une grève générale ouverte et ont même empêché certains de leurs camarades d'accéder aux salles de cours, explique la même source, précisant qu'un accord a été trouvé avec eux pour suspendre cette grève sauf que la situation a dégénéré.