Requinquant comme une star qu'il est devenu, le Stade Tunisien, qui, rappelons le, a failli se noyer en début de saison, a su sortir la tête de l'eau, puis aller nager dans des vagues plus calmes. Il reçoit donc cet après-midi le C.S.Hammam-Lif avec l'ambition légitime de prendre trois nouveaux points pour les offrir à ses supporters, histoire de célébrer au mieux, et avec un peu d'avance, la fête de l'Aïd, d'abord, puis les fêtes de fin d'année ensuite. Une victoire serait en effet le meilleur cadeau que les joueurs puissent offrir aux leurs. Logiquement, tout plaide en faveur du navire stadiste qui a toutes les chances de remporter une nouvelle « régate », mais il ne faut surtout pas que ses « marins » regardent leurs rivaux d'en haut, et surtout pas les sous-estimer. L'histoire du football est étonnante de surprises, et les Bardolais se doivent de faire encore une fois preuve de sérieux, depuis l'entame jusqu'à la fin des débats. Depuis quelque temps, leur machine, bien huilée, tient bien la route ; reste à savoir si elle est capable d'enjamber le col de Boukornine et d'enfiler un nouveau succès. Les indicateurs qui reflètent le topo de la situation n'ont jamais été aussi positifs. Le moral est, ces jours-ci, meilleur que jamais, l'état physique n'a jamais été aussi bon et le « bon vieux » Ali Rached y est pour quelque chose. Les joueurs, dont le statut a sacrément évolué depuis quelque temps, sont au mieux de leur forme. Bref, si les supporters stadistes commencent à sortir de leur coquille, c'est qu'ils ont été conquis par le cœur et les tripes de leur équipe. Durant toute la semaine, les répétitions ont attiré plus de fans que d'habitude, preuve que les supporters ont commencé à revenir après une longue hibernation, due essentiellement aux mauvais résultats enregistrés et aux crisettes que le club a vécues. Les joueurs, mine détendue, ont tous bien travaillé, et d'après les séances auxquelles on a assisté, les clés devraient être les mêmes que le tour précédent à Béja, une défense de fer et une exploitation maximales des occasions, devant.
Mabrouki suspendu Le coach stadiste a beau cacher ses cartes, l'équipe rentrante, sans x est prévisible. Dans la cage, on retrouvera un jeune portier qui est en train de prendre plus d'ampleur sur la scène nationale : Wissem Naouali. Il est actuellement dans une forme splendide et, en bon capitaine, il représente une vraie assurance pour ses camarades. Sur le flanc droit, Haythem Zaâlani n'est plus à présenter. Même s'il n'est pas au maximum de son rendement, personne ne lui en voudra de rester l'un des joueurs les plus généreux de son équipe. De l'autre côté, et à défaut d'un meilleur que lui, on accordera confiance à Hichem Haj Kacem, un joueur qui joue beaucoup plus avec le cœur qu'avec la raison et, à son âge, cela surprend un tantinet. L'axe central, devenu en l'espace de quelques journées l'un des plus fiables en circulation, sera orphelin de Hamdi Mabrouki, sous le coup de la suspension. Son remplacement ne présente aucun problème, puisqu'ils sont deux à postuler une place de titulaires : Mohamed Charni et Bassem Boulaâbi. Le second bénéficie peut-être d'un léger avantage, ayant plus joué à ce poste avec ses autres compères que sont Estevau Toniato et le jeune espoir Khaled Zaâïri. Dans l'entrejeu, on verra Khaled Korbi et Nabil Hamed, sauf incident de dernière minute. En ce qui concerne le troisième ticket de titulaire, il semble que le coach hésite encore entre Charni, dont le rôle de second pivot lui sied comme un gant, et Belgacem Tonniche qui ne veut toujours pas arrondir un peu les angles. Ce joueur, nous n'avons de cesse de le répéter, détient un potentiel assez intéressant, mais il est en tain de passer à côté d'une bonne carrière. En attaque, comme d'habitude, on verra Denisio Mendes, joueur des plus précieux, et éternellement au service de buteur qu'est devenu Emir Akrout. A propos de ce dernier, une interrogation plane toujours : restera, restera pas ? Aux dernières nouvelles, il est l'objet de quelques convoitises sérieuses, tant du pays que de l'extérieur.