Prise, à tort, par beaucoup de commentateurs pour un déplorable loup solitaire, la terroriste Mouna Guébla qui s'était fait exploser, lundi 29 octobre, en plein centre-ville de Tunis, faisait partie de toute une meute disséminée un peu partout en Tunisie. L'attentat n'a pas fait de morts mais des blessés parmi les civils et les agents de police. Mardi 13 novembre, lors d'une perquisition à Raoued, dans les environs nord de la Capitale, dans une maison louée, les forces de sécurité ont procédé à l'interpellation de deux individus ayant des liens avec la terroriste signalée. Les forces de l'ordre ont trouvé dans la maison des explosifs, un drone, des appareils de téléguidage ainsi que des accessoires pour la fabrication des explosifs. Les suspects arrêtés appartiendraient à une cellule qui s'appellerait «Nous sommes de retour» (Aidounalahoum). Le mercredi 24 novembre, trois autres complices ont été arrêtés à Sfax. L'un d'eux a été interpellé sur la route Sfax-Gabès. C'est dire que dans le terrorisme, la thèse des loups solitaires avec laquelle les analystes gavent l'opinion n'a aucun fondement réel. Les terroristes agissent en groupes organisés et bien outillés.