Le Temps - Maintenant que le pot-aux-roses (Disons, plutôt, le funeste plan des extrémistes) est dévoilé, tout le monde se réveille, pour dénoncer… même l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) qui a décidé d'organiser une séance de questions au gouvernement (Comme si cela peut résoudre quelque chose), alors qu'on n'a pas donné les moyens à ce gouvernement pour lutter contre ce phénomène, avec le vide juridique voulu par certaines parties. Une séance de questions au gouvernement aura lieu le 11 février 2019 au sujet des "écoles coraniques". Un groupe de députés avait déposé une demande auprès du bureau de l'ARP pour auditionner le gouvernement au sujet des écoles coraniques. Soutenues par une brigade spéciale de la capitale, les autorités locales de Régueb (gouvernorat de Sidi Bouzid) avaient procédé, jeudi dernier, à la fermeture d'une école coranique et à l'interpellation de son directeur et de plusieurs de ses élèves. L'école faisait l'objet d'une décision de fermeture, depuis une longue période, pour non respect des modalités d'exercice de ce type d'activité, décision qui n'avait pas eu de suite. Accompagnée de représentants du ministère de la Justice et du ministère de l'Intérieur, une équipe du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance s'était rendue, vendredi dernier, à l'école coranique de Régueb, où elle a pris acte de la présence de 42 mineurs âgés de 12 à 18 ans hébergés en compagnie d'adultes dans des conditions inappropriées. Suite à cette visite, le propriétaire de cette école a été mis en détention pour traite d'êtres humains, exploitation économique d'enfants et violence ainsi que pour suspicion d'appartenance à une organisation terroriste. Selon un communiqué rendu public à l'issue de la réunion du bureau de l'ARP, cette plénière prévoit l'audition de la ministre de la femme, de la famille, de l'enfance et des séniors, du ministre des Affaires religieuses, du ministre de l'Intérieur, du ministre de l'Education et du ministre chargé de la relation avec les instances constitutionnelles et la société civile et des droits de l'Homme. Entretemps, deux autres écoles ont été fermées, l'une à Ben Arous et l'autre à Sousse, au moment où des voix s'élèvent pour dénoncer l'existence d'autres camps daéchiens, dans divers gouvernorats, notamment à Sfax et, surtout, dans la capitale. Pourtant, avant la publication du reportage télévisé, il est certain que tout le monde était au courant de l'existence de ces « écoles coraniques » transformés en camps d'entrainement pour le combat et la guerre, sans, toutefois, bouger le petit doigt. Aujourd'hui, le ver est dans le fruit, grâce au mouvement islamiste Ennahdha, comme on a pu le comprendre à travers le passage de notre illustre vice-président de l'ARP, Abdelfattah Mourou qui pleurait dans le giron de l'extrémiste Wajdi Ghanim, affirmant que son mouvement s'intéresse plutôt aux enfants de ce peuple pacifique qu'ils veulent transformer en djihadistes. Trop de mystères entourent les manigances du mouvement islamiste, avec la chambre noire et le noyautage du ministère de l'Intérieur, l'organisation secrète, les assassinats politiques et j'en passe, alors que la justice n'a rien fait pour éclairer notre voie. Il est temps de faire toute la lumière sur toute cette gangrène qui a mis le pays sur les genoux, en moins de huit ans, détruisant tout ce qui a été construit à la force des bras des Tunisiens libres et honnêtes en plus de cinquante ans… Il y va de l'avenir de la Tunisie !