A propos de l'affaire de Régueb, le syndicat régional des forces de la sûreté intérieure à Sidi Bouzid a annoncé, dans un communiqué rendu public, lundi soir, sa disposition à lutter contre "toutes les menaces dirigées envers les sécuritaires et les juges". A propos de la poursuite des activités de cet établissement, il explique que le directeur de l'"école" relevant de cette association reçoit de nouvelles autorisations lui permettant de rouvrir son « école ». Le syndicat a exprimé son adhésion aux décisions "effectives" prises par le ministère public, à Sidi Bouzid, concernant l'école anarchique et suspecte, située dans la zone rurale de la délégation de Régueb. Le syndicat souligne son engagement à exécuter toutes les mesures qui seront prises concernant ce type d'affaires et à sévir contre les récalcitrants. Depuis sa création, l'association coranique a fait l'objet d'exécutions de fermetures appliquées par la Garde nationale, à Régueb, mais, à chaque fois, le directeur de l'"école" relevant de cette association reçoit de nouvelles autorisations lui permettant de poursuivre son activité, précise le syndicat régional des forces de la sûreté intérieure dans ce même communiqué. Par ailleurs, trois mandats de dépôt ont été émis à l'encontre de trois accusés impliqués dans cette affaire d'abus, selon le porte-parole officiel du tribunal de première instance de Sidi Bouzid, Houcine Jerbi. "Le propriétaire de l'école a été incarcéré pour traite de personnes et polygamie ainsi que sa campagne pour mariage contraire à la loi et un des élèves de l'école accusé d'avoir violé deux autres enfants", a-t-il précisé. Le porte-parole a indiqué d'autre part que 22 autres personnes ont été remises en liberté par le tribunal et leur dossier a été transmis au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. A propos de cette affaire, le bloc démocratique a lancé lundi une campagne de collecte de signatures en vue d'une pétition réclamant l'audition en plénière de la ministre de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Séniors, du ministre de l'Intérieur et du ministre des Affaires religieuses sur le dossier des écoles coraniques anarchiques qui a fait surface à la suite de l'affaire des enfants de Régueb. "Le parlement doit jouer son rôle en tant que pouvoir officiel, à la lumière de la prolifération de ce type d'écoles coraniques et de la poursuite de l'abandon scolaire chez plusieurs élèves ", a expliqué le député du bloc parlementaire, Ghazi Chaouachi. Chaouachi a émis le souhait de voir cette pétition rassembler 109 signatures, conformément à l'article 147 du règlement intérieur du parlement, faisant état, à ce propos, de l'interaction positive des différents blocs parlementaires avec cette pétition.