LE TEMPS - La commission d'amnistie générale se penche sur l'examen des dossiers des détenus qui bénéficieront de la grâce complémentaire. Une mesure qui a pour objectif de désencombrer les prisons, en application des instructions données par le président de la République dans ce sens. Il a, en outre, affirmé qu'aucune contamination au Covid-19 n'a été décelée dans les établissements pénitentiaires, sur tout le territoire de la République. Le porte-parole de la Direction générale des Prisons et de la Rééducation Sofien Mezguich a expliqué hier qu'avec l'évolution de la situation sanitaire dans le pays, le nombre des détenus est passé de 23224 à la date du 05 mars 2020 à 22942 le 18 du même mois. Priorité aux personnes âgées et aux malades Ce chiffre a été ensuite ramené 21310 détenus dans tous les établissements pénitentiaires de la République, après la grâce accordée par le président de la République, à l'occasion de la fête de l'indépendance où 670 prisonniers ont été libérés et 887 autres ont bénéficié de la libération conditionnelle. La grâce complémentaire tiendra compte du droit de la société, de la victime et du détenu ainsi que de la période passé en prison. La priorité sera, notamment, accordée aux personnes âgées et aux détenus qui souffrent d'une maladie chronique ou lourde. Par ailleurs, Mezguich a affirmé qu'aucune contamination du Covid-19 n'a été détectée dans les unités carcérales sur tout le territoire. Il a mis en avant les mesures préventives prises pour la sécurité des détenus, employés et cadres médicaux et paramédicaux affectés dans les établissements pénitentiaires depuis février 2020. Le responsable a rappelé que toutes les précautions ont été prises en coordination permanente avec le ministère de la Santé pour prévenir la propagation du virus dans les prisons à l'instar de la suspension des visites sans barrières. Les visites avec barrières sont autorisées une fois par semaine en plus de la réduction du nombre des visiteurs à deux seulement. Visites espacées et limitées Parmi les mesures préventives, figurent, aussi, la réduction de la fréquence de réception des "couffins" en fonction de l'évolution de la situation sanitaire. Il a assuré que les services pénitentiaires stérilisent tous les objets qui et œuvrent en contrepartie à améliorer les conditions de détention et à diversifier les plats fournis aux détenus. Et d'ajouter que de médicaments et du matériel médical (bavettes, gants, thermomètres) sont fournis aux établissements pénitentiaires pour les agents et les détenus lors de leur déplacement vers les Tribunaux. Afin d'éviter la contamination, des espaces ont été aussi aménagés dans les prisons de Mornaguia, Mornag, Eddir (Le Kef), Sousse, Gabès et Sfax pour accueillir les nouveaux détenus. Ces derniers y seront placés sous observation pendant une période de 14 jours. Concernant les activités dans les prisons, le responsable a indiqué que seuls les ateliers de confection de bavettes restent ouverts, soulignant que l'acquisition du tissu se fait dans le respect des conditions communiquées par le ministère de la Santé. Il a relevé, à juste titre, que la prison de la Mornaguia produit à raison de mille bavettes par jour.