Accueilli avec beaucoup d'éloges, un projet tendant à mettre à profit l'intelligence artificielle pour détecter le coronavirus par imagerie, initié par une équipe de scientifiques et d'étudiants tunisiens à l'Institut national des sciences appliqués (INSAT), s'est révélé être une idée avancée, déjà, depuis le début de ce mois de mars par un scientifique américain nommé Adrien Rosebrock et exposée avec détails dans son blog personnel sur l'Internet. Selon son récit, l'idée lui était venue suite à des symptômes d'origine allergique qu'il avait pris pour les symptômes de coronavirus, mais il a mis en garde qu'il s'agit d'une idée purement didactique et pédagogique sans autre prétention. L'équipe tunisienne a dit avoir été encouragée dans son initiative par les exhortations lancées par le ministre de l'enseignement supérieur en vue de la participation des scientifiques tunisiens à la mise au point de techniques de détection du coronavirus. Un membre de l'association tunisienne des sciences et du savoir nous a dit que la procédure correcte était de lancer des appels d'offres officiels fixant avec précision le thème de recherche et les conditions de réalisation et d'évaluation et non pas des exhortations gratuites de circonstances. Or, la procédure est connue et appliquée en Tunisie, mais alors que les pays principalement développés qui misent sur la science et la technologie pour se développer et progresser sans cesse, consacrent des milliards de dollars par an à ce secteur, notre pays a consacré en 2019 à la recherche scientifique proprement dite moins de 2 millions de dinars, c'est-à-dire quelques 800 millions dollars, répartis entre 12 projets de recherche sur appels d'offres.