* L'accent est mis sur la création d'entreprise « meilleur garant de réussite » Un peu plus rassurante que les autres écoles d'ingénieurs sur l'avenir professionnel de ses diplômés, l'Institut national des sciences appliquées et de technologie de Tunis (INSAT), a fêté, hier, la sortie de sa 7ème promotion d'ingénieurs, depuis sa création, il y a onze ans, dans le cadre de la coopération tuniso - française. Le mérite de la réussite revient, sûrement, à la formation adéquate dispensée aux étudiants, mais pour épauler davantage les admis au grade d'ingénieur, dans leur entreprise d'insertion professionnelle devenue autant ardue que l'accès au titre universitaire, l'INSAT a pris l'initiative d'organiser, à cette occasion, une manifestation à plusieurs composantes appelée « journée de l'ingénieur et de l'entreprise » et destinée, justement, à faire connaître ces nouveaux ingénieurs spéciaux et les idées novatrices qu'ils véhiculent aux chefs d'entreprises et aux divers partenaires de l'établissement. Aussi, cette 7ème journée de l'ingénieur et de l'entreprise de l'INSAT n'a pas manqué, comme à l'accoutumée, d'attirer de nombreux participants constitués d'industriels, de formateurs, de chercheurs et d'opérateurs dans les divers domaines et secteurs d'activité. Le professeur Lazhar Bou Ouny, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, invité à l'ouvrir, a vivement salué l'initiative, la qualifiant de précieuse opportunité permettant aux chefs d'entreprise d'identifier les jeunes potentialités et de les engager dans leurs projets de rénovation industrielle et économique. La nouvelle promotion compte 465 ingénieurs dans les six spécialités pointues enseignées à l'INSAT, en l'occurrence les réseaux informatiques et les télécommunications, l'instrumentation et la maintenance industrielle, la chimie industrielle, la biologie industrielle, l'Informatique industrielle et l'automatique, et enfin le génie logiciel. Elle porte à 2040 le nombre total des ingénieurs formés par l'INSAT. Or, selon son directeur, M. Samir Ben Ahmed, la dernière promotion, celle de février 2007, a enregistré un taux d'insertion professionnelle de l'ordre de 87%, tandis que ce taux atteint 90% pour les promotions des quatre dernières années. En effet, la durée des études d'ingénieur à l'INSAT est de cinq ans et demi, contre cinq ans pour les autres écoles d'ingénieurs. Aussi, les nouveaux ingénieurs y sont reçus en février. Cependant, la formation dispensée par cet établissement cherche à coller autant que possible au profil le plus adéquat et correspondant le mieux aux besoins du marché et de l'économie. La part des travaux appliqués et des stages dans les entreprises occupe, ainsi, 40 % de la formation, alors qu'une importance particulière est prêtée à l'enseignement des langues et des disciplines à caractère social dont la part représente 20%, de sorte que l'enseignement scientifique académique occupe 40%, seulement de la formation. D'ailleurs, dans son allocution d'ouverture, le ministre s'est dit favorable à de pareilles orientations conformes à l'esprit de la nouvelle loi-cadre de l'enseignement supérieur, parue, ce mardi 4 mars 2008, au JORT (Journal Officiel de la République Tunisienne ), en tendant à assurer l'adéquation ambitionnée entre la formation et les besoins de l'économie en matière de ressources humaines, et ce à la lumière des profils jugés les plus adaptés, en étroite collaboration avec les parties concernées et à leur tête les industriels et les chefs d'entreprise, en général.
Miser toujours sur le Capital humain C'est dans cette optique que l'accent a été mis sur la nécessité de multiplier et de renforcer les relais et les passerelles organisées entre les espaces de formation et l'environnement économique, à l'image de cette manifestation dont le programme comporte la remise des diplômes aux nouveaux ingénieurs, la présentation des projets de fin d'études préparés par les étudiants des années terminales de l'établissement, la présentation des meilleurs projets de création d'entreprise conçus dans le cadre des activités du club de création d'entreprise de l'INSAT et admis à bénéficier des prestations d'incubation au Centre d'innovation et de développement de l'établissement pour être réalisés. En effet, comme l'a rappelé le ministre, l'insertion professionnelle des ingénieurs, dans la politique du gouvernement tunisien, passe, pour une grande part, à travers le lancement de nouveaux projets et la création des entreprises de manière à mettre leur intelligence au service du développement de l'économie du savoir que la Tunisie s'emploie à instaurer, grâce à son capital humain. De cette façon, les ingénieurs ont davantage l'occasion de donner la mesure de leur créativité et d'assumer leur rôle de créateurs et d'inventeurs. Au programme, également, des rencontres avec les professionnels et les industriels, outre une exposition industrielle avec la participation de plusieurs entreprises de la place.