Tunis le temps : La salle d'audience de la chambre criminelle du tribunal de première instance de Grombalia, était archi-comble, lundi dernier, les débats ayant commencé , dans cette affaire d'escroquerie à l'assurance, où les familles des nombreux inculpés sont venues assister , ainsi qu'une quarantaine d'avocats, dont une vingtaine constitués pour la défense de leurs deux confrères, faisant partie des accusés. Ceux -ci, parmi lesquels figurent également deux médecins , un infirmier, un professeur de lycée et un clerc d'avocat, n'avaient tous été présents, pour la bonne raison que certains parmi eux sont état de fuite, tandis que trois autres en état de liberté provisoire, répondaient absents à l'appel. Rappelons qu'il s'agit essentiellement d'escroquerie à l'assurance par un certain nombre de manœuvres frauduleuses consistant dans la déclaration d'accidents de la route imaginaires, dans le but de demander indûment des réparations, tant sur le plan matériel que corporels. C'est ce qui explique d'ailleurs, que des avocats et des médecins s'étaient trouvés impliqués, étant accusés respectivement de faux certificats médicaux, et de défaut procédure en demande réparation devant les tribunaux. Après lecture de l'arrêt de la chambre d'accusation par le président du tribunal, celui-ci a donné la parole à la défense. Ce fut au bâtonnier de l'ordre des avocats de plaider, au nom de tous ses 20 confrères constitués dans cette affaire, pour défendre les deux avocats inculpés d'escroquerie et de constitution de bande de malfaiteurs en de l'atteinte aux biens d'autrui . Il soutint que la relation de cause à effet n'est pas établie, ce qui ne justifie pas de manière tangible les faits reprochés aux avocats concernés. Par ailleurs le bâtonnier fit remarquer dans sa plaidoirie par ailleurs, que l'arrêt de la chambre d'accusation n'a pas précisé le nombre de déclarations d'accidents imaginaires, ni la somme totale indûment payée par la compagnie d'assurance. Il ajouta qu'il n'y avait rien dans le dossier qui puisse justifier que ses deux confrères avaient perçu des sommes d'argent, de quelque montant qu'elles fussent, et qu'il n'y avait en l'occurrence, et sur le plan du droit, de constitution de bande de malfaiteurs, les avocats en question n'ayant procédé à aucun harcèlement , ni obliger quiconque à adhérer à ces combines auxquelles ils sont totalement étrangers. Il finit par leur demander la liberté provisoire. D'autres avocats ont plaidé pour les inculpés qui comparurent en état d'arrestation, pour demander l'acquittement, le dossier ne comportant aucun élément de preuve tangible pouvant corroborer les faits qui leur sont reprochés. Le tribunal rejetant les demandes de liberté provisoire, tant pour les deux avocats en question que pour le reste des inculpés, a renvoyé l'affaire au mois de janvier prochain.