Le « corona-Krash » a semé le chaos dans le monde entier livrant chaque nation à son sort. Il est vrai que personne ne sait de quoi demain sera fait, toutefois les gouvernements -même s'ils sont désarmés- s'ingénient à limiter la casse et à endiguer les effets socio-économiques dévastateurs de ce choc dit exogène. Partout dans le monde, les entreprises crient à l'aide. Chez nous, les entreprises attendent toujours les décrets d'application des mesures exceptionnelles annoncées par le Chef du Gouvernement le 21 mars dernier. Une séance plénière à distance se tient aujourd'hui par les députés et qui sera consacrée à l'examen de deux projets de loi, l'une portante délégation au Chef du gouvernement le pouvoir de publier les décrets lois et l'autre en relation avec le transfert de l'emprunt obligataire émis par la BCT sur le marché financier international au profit de l'Etat. Néanmoins et en attendant la « bénédiction » de l'ARP et la fin des querelles politiques autour de l'article 70 de la Constitution, les entreprises et ses partenaires économiques et sociaux (clients, fournisseurs, banques…..) n'ont pas de temps à perdre. Chefs d'entreprises et entreprises publiques en difficulté dégagent un besoin pressant de fonds de roulement. Salaires, fournisseurs, factures…en dépendent. De nouvelles mesures de soutien et d'accompagnent aux PME, TPE et même aux grandes entreprises sont attendues mais faut-il au préalable accélérer la mise en application du premier jet de mesures ? Anis Wahabi expert-comptable nous affirme : « Il y a des mesures qui sont déjà en marche et qui ne nécessitent pas des textes de loi. Il s'agit du versement du trop-perçu de TVA, des primes d'investissements, les sommes dues aux subventions de mise à niveau etc. Le ministère des finances s'active pour rembourser les entreprises redevables. Des commissions spéciales ont été créées, et l'on commence déjà à restituer les sommes dues. Par ailleurs d'autres mesures sont à entreprendre, je proposerais entre autres la mise en place par la BCT d'une ligne de crédit servant à financer des crédits de gestion aux entreprises et professionnels leur permettant de payer les dettes fournisseurs à court terme et les salaires du mois d'avril et de mai. Pour ce qui est des PME, professions libérales et petits métiers, il faut injecter de l'argent directement à ces entreprises, sous forme de subvention en partie et de crédit fiscal en partie. Le montant à injecter doit être proportionnel à la moyenne des impôts payés durant les trois dernières années. Pour le volet social, le gouvernement doit promulguer sans plus tarder une loi de chômage technique permettant une prise en charge totale de la cotisation sociale et de l'impôt sur le revenu pour trois mois renouvelables et le paiement de 70% du salaire hors prime. Pour lever des fonds l'Etat gagnerai à promulguer une amnistie de change et une autre pour les contrebandiers et tous les acteurs du marché parallèlefaisant d'une pierre deux coups mobiliser les fonds tout en intégrant le marché parallèle dans le circuit réel de l'économie. Les sommes à déclarer doivent passer à travers les banques, investies à 50% dans l'épargne ou les fonds d'investissement et subir une imposition forfaitaire de 15% ».