Les chefs d'entreprises poursuivent leurs pourparlers avec les autorités pour trouver un consensus autour des moyens à même à contenir les effets de la crise sanitaire sur leurs activités. Deux mots d'ordre : pérenniser l'entreprise et préserver les postes d'emplois. La récession voire la stagflation frappe à nos portes. Etat et acteurs économiques mènent une course contre la montre pour trouver une issue de secours rapide et opérationnel de manière à limiter la casse. Les organisations patronales et les entreprises touchées de plein fouet par la crise appellent aujourd'hui à l'action, à l'accélération de la mise en application des mesures gouvernementales prises. Parmi ces mesures on notera la récupération, par les entreprises du crédit TVA et ce dans les plus brefs délais, à travers l'accélération de la tenue de la commission d'examen des demandes de récupération, soit une fois par semaine au lieu de 2 fois par mois, de manière à ne pas dépasser un délai maximum d'un mois pour le remboursement. Cette mesure permettra aux entreprises de répondre au plus pressé au tarissement de leur trésorerie. La cellule d'accompagnement des entreprises impactées par le coronavirus, a d'ailleurs tenu, mercredi, sa première réunion, sous la présidence du ministre des Finances, Mohamed Nizar Yaiche. Des mécanismes d'appui et d'encadrement au cas par cas Selon un communiqué du ministère des Finances, cette cellule sera chargée d'identifier les critères des entreprises les plus touchées, mettre en place une plateforme pour la réception des demandes de soutien par les entreprises affectées et mettre en œuvre des mécanismes d'appui et d'encadrement (bancaire, fiscal, douanier, juridique et financier) selon les besoins de chaque entreprise, au cas par cas. Toujours selon le ministère des finances, jusqu'à mardi 7 avril 2020, Le Comité de Suivi des Remboursements des Crédits de TVA en faveur des entreprises a validé le montant de 65 millions de dinars comme une enveloppe primaire pour la récupération, par les entreprises du crédit TVA. Il est à souligner que cette cellule de crise regroupe des représentants de l'UTICA, l'UGTT, l'UTAP, la BCT et des associations professionnelles des banques. Y sont représentés aussi des responsables de la présidence du gouvernement, des ministères du Commerce, de l'Agriculture, du Tourisme et de l'Artisanat, et de l'Industrie et des PME.