On peut tout dire du peuple tunisien, en temps de paix, mais on ne peut pas lui dénier son sens du devoir lorsque la situation l'exige, à l'appel de la patrie. Ces deux semaines ou plus de confinement total ont montré que le pays peut compter sur ses Hommes là où ils se trouvent pour répondre à cet appel, lorsque la situation l'exige et se mobiliser et les « soldats de l'ombre » réapparaissent, dans tous les secteurs d'activité, avec une solidarité des plus exemplaires et un sens du devoir à louer. Et, là, on a le droit de se demander pourquoi cet esprit volontaire n'apparait pas à tout moment ? Mais, la réponse est simple… c'est parce que la classe politique actuelle a perdu la confiance de tout un peuple et n'a plus cet esprit mobilisateur qu'a connu la Tunisie, dans le passé, en toutes circonstances… tout simplement parce qu'il y avait des dirigeants, aussi patriotes que les citoyens, qui avaient su le faire, même au temps de la dictature. C'est beau de voir se corps médical qui se sacrifie à l'appel du devoir, même au risque de perdre la vie. Ces forces porteuses d'armes, sécuritaires et militaires, qui pourchassent les terroristes et les malfaiteurs dans leurs antres. Et, entre autre et surtout, ces agents municipaux de la voirie qui s'efforcent à rendre les villes aussi propre que possible, en temps de Covid-19, sans parler, d'autre part, de cet élan de solidarité qui s'amplifie, malgré la crise économique. La Tunisie peut, toujours, compter sur ses soldats. Le nouveau gouvernement d'Elyès Fakhfakh qui s'est engagé, dès son investiture dans une guerre inattendue, bénéficie d'un certain capital-confiance que ses prédécesseurs avaient dilapidé, durant la dizaine d'années passées. Et, maintenant que ce pays commence, vraiment, à bouger et à montrer de quoi il est capable, il n'y a plus lieu de faire les mêmes erreurs, surtout qu'il faut conforter cette confiance, afin que la Tunisie va de l'avant et montrer, encore une fois, qu'elle est capable de relever tous les paris et de gagner tous les défis. Coronavirus et crise économique ont lessivé, certes le pays, mais, il est possible d'avoir un sursaut salvateur, malgré les multiples problèmes sur la table… et il ne faut jamais perdre confiance, sauf si la classe politique le veut, en commettant, encore, des erreurs.