Dans le cadre de l'amélioration des opérations de gestion des déchets solides et ménagers et de la protection des ressources naturelles, l'Anged, Agence Nationale de la Gestion des Déchets, est en train de mettre en place des décharges contrôlées et des stations de transformation dans différentes régions du pays. Mais, parallèlement, les dépotoirs continuent à émerger de manière anarchique dans des zones vierges et ce faute de conscience des élus locaux. Le problème se pose notamment, dans des villes de l'intérieur où le contrôle n'est pas rigoureux. Ces décharges anarchiques se trouvent même dans des zones côtières qui seront transformées en sites touristiques dans les années à venir à l'instar de celui qui sera édifié à Ghdabna, (gouvernorat de Mahdia). Les citoyens de la région entendent parler de ce projet grandiose qui contribuera au développement économique de la région, mais entre temps, les terrains limitrophes à la mer sont transformés en décharge de déchets ménagers. Un paysage désolant qui choque la vue de tous les usagers de la route reliant Ksour-Essef - La Chebba , à une vingtaine de kilomètre de Mahdia. La protection de l'environnement est l'une des priorités dans notre pays. Des programmes riches sont en cours de réalisation depuis des années tels que la collecte des déchets en plastique ou la construction des décharges contrôlées et des stations de traitement. Au total quarante centres de transformation et neuf décharges sont en train d'être édifiés dans différentes régions, dont un bon nombre sont fin prêts. Toutefois, un retard a été enregistré au niveau des gouvernorats de Nabeul, Médenine et Monastir à cause des difficultés d'ordre foncier voire organisationnel de la part des municipalités et des directions régionales. Si le problème des décharges est en train de se résoudre dans certaines zones, il continue de se poser dans d'autres et même d'émerger dans des régions qui ont été à l'abri de ces points noirs. En effet, les périphéries de quelques villes du Sahel sont en train de se transformer en décharges anarchiques faute de conscience et d'organisation de la part des responsables municipaux. Des tas d'ordures sont jetés quotidiennement dans des terrains qui avoisinent la mer de Salakta (gouvernorat de Mahdia), plus particulièrement au niveau de la route reliant Ksour-Essef à la Chebba. La terre de cette région a été surexploitée pour longtemps en tant que carrière. En fait, elle a été transformée en bassins très profonds s'étalant sur une quinzaine de kilomètres et longeant la mer. Ce n'est pas tout, elle continue à subir une autre forme d'exploitation abusive et anarchique. Des tonnes de déchets ménagers sont jetées chaque jour par la municipalité locale transformant ainsi ces terres vierges en décharges qui risquent avec le temps d'être des points noirs. A signaler dans ce cadre que la zone sera transformée en site touristique dans les prochaines années, d'où l'importance d'agir dès maintenant pour protéger la ville distinguée par son charme naturel.
Solutions prévues Par ailleurs et à quelques kilomètres de ce point, la décharge anarchique de Moknine (gouvernorat de Monastir) continue d'exister. Située en pleine zone agricole (oliveraies, cultures maraîchères...), elle représente un vrai risque sur la santé humaine sans parler des odeurs nauséabondes émanant de manière continue et qui gênent les usagers de la route. Pour résoudre le problème dans les régions de Monastir et de Mahdia, l'Anged a planifié lors du 11ème plan du développement la construction de décharges contrôlées. Certes, le problème sera résolu dans cinq ans, mais il ne faut pas négliger les dégâts qui seront enregistrés lors de cette période. Il est essentiel d'agir dès maintenant et arrêter cette hémorragie qui a des conséquences lourdes sur l'environnement à long et à court termes.