Nous voulons la vérité, mais la vérité nous fait peur. Est-ce qu'il y a un juste milieu ? Comme mentir par omission par exemple ? Il n'y a pas lieu de mentir. Mais on peut escamoter. Comme lorsque l'on s'adresse à des enfants. Il paraît que les enfants sentent le mensonge à dix-mille lieux à la ronde, et qu'il vaut donc mieux, en ce cas, si le but est de les préserver, de leur dire la vérité, avec des mots qui ne font pas peur. Les rassurer, d'abord, leur expliquer ensuite, pourquoi, et de quelle façon, il faut se conduire, pour éviter le danger, de quelque nature qu'il soit. Afin de ne pas les mener en bateau. Trop rassurant le Chef du Gouvernement, ou pas assez ? Partant du fait que, lors de son interview avant-hier soir, sur la chaîne nationale et Hannibal TV, Elyès Fakhfakh, ne s'adressait justement pas à des enfants, qu'il faut éviter de choquer, en en heurtant l'entendement, il faudrait, à notre humble avis, lui accorder, encore une fois, qu'il a su adopter la juste mesure, dans sa manière de répondre aux questions des journalistes, sur tout ce qui a trait à l'actualité brûlante. A savoir : le Covid-19 et toutes ses implications. Ainsi que ses multiples répercussions sur les citoyens et sur le pays, sachant qu'un déconfinement, progressif et ciblé, à partir du 4 mai prochain, exige, également, des mesures de précaution, encore plus renforcées, afin d'éviter une inversion des courbes, qui se maintiennent plus ou moins bien aujourd'hui, grâce à tous les efforts conjugués. Mais, toujours, sur le fil du rasoir. Pourquoi le fil du rasoir ? Parce que, tout simplement, en l'absence d'un vaccin, qui serait enfin prêt à l'emploi, pour éradiquer, définitivement cette pandémie, à travers le monde, il ne faudra pas se voiler la face. Et c'est ce qu'a tenté d'expliquer le Chef du Gouvernement, en donnant les détails pratiques, sur les modalités de cette prorogation du confinement, et sur les probables changements, évolutifs, de la situation, dont il faudra baliser le terrain en amont, pour ne pas être pris de cours, par suite, tout en étant réactifs, au fur et à mesure, pour rectifier le tir lorsqu'il faudra le rectifier. Côté miroir sans tain, il est clair, comme le précisera Fakhfakh, par ailleurs, qu'après la phase de solidarité, il faudrait s'attendre à ce qu'il y ait une phase-sacrifice, lorsqu'il faudra activer la marche pour mieux remonter la pente. Et même si le terme « réquisition » est susceptible de provoquer quelque crise d'urticaire, chez tous ceux qui estiment, qu'ils ont, ou bien assez donné, ou, qu'ils ne sont, tout simplement pas obligés de donner, il n'a pas été escamoté. Mais, on ne sera peut-être pas, obligés d'y recourir, si les choses s'arrangent au mieux, laissera entendre le locataire de la Kasbah, qui aura répondu à toutes les questions abordées, sans noyer le poisson, et sans faire trembler dans les « chaumières », ou ailleurs, ferme, sûr de lui, et, pour ce deuxième exercice de style : très convaincant.